Tout risque d’être chamboulé au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Quelques jours après le démarrage du second semestre, les étudiants ont décidé de boycotter, depuis hier, les studios et salles de classe pendant 72 heures renouvelables. A l’origine, de mauvaises conditions sociales, particulièrement, dans l’attribution des bourses aux nouveaux bacheliers, mais aussi, aux étudiants admis en 2e année dans cet institut avec la Licence ou la Maîtrise. Pour le dernier cas, se soucie le délégué des étudiants, Macoumba Bèye, «c’est un dossier pendant devant la direction des Bourses et qui tarde à se débloquer». Son adjoint, Bara Ndiaye, reprend la plate-forme couchée dans un mémorandum : «Il ne s’agit pas seulement de payer les bourses, mais de les revoir à la hausse. Nous exigeons l’octroi d’une bourse entière à tous les étudiants du Cesti.» Depuis des années, les étudiants en première année de cette école de formation des journalistes n’ont droit qu’à trois bourses entières, partagées par les meilleurs sur la liste d’admission au concours d’entrée. «Mais, c’est fini tout cela. Les conditions d’étude sont exécrables», fulmine M. Ndiaye. Autres priorités des grévistes, la réfection de la case-foyer avant fin mai, la mise à la disposition du Cesti d’un bus, l’équipement de la médiathèque en climatisation. Les dégâts collatéraux interpellent, d’un côté, les autorités d’autant que les étudiants ont promis «de perturber, de la même manière, la formation des professionnels» parrainée par le ministère de l’Information.
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