Le nouveau président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté, a fait part, mercredi à Dakar, de sa détermination à « exercer en totale plénitude » ses fonctions, tout en écartant toute « velléité d’action solitaire.
« Je mesure l’ampleur et l’étendue des responsabilités qui sont attachées aux fonctions qu’il m’échoit aujourd’hui d’exercer. Mais, j’ai la ferme intention et la détermination intangible de les exercer en totale plénitude, tout en écartant par principe et par obligation toute velléité d’action solitaire ». Le président du Conseil constitutionnel s’exprimait ainsi dans une allocution lors de sa prestation de serment et son installation dans ses nouvelles fonctions, en présence du garde des Sceaux, ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, et de ses collègues de la magistrature.
M. Diakhaté a souligné que cette cérémonie est solennelle parce que, « pour la première fois de son histoire, le Conseil constitutionnel va être présidé par un magistrat encore en activité, directement issu d’une juridiction de fond ». Précédemment Premier président de la Cour d’appel de Dakar, Cheikh Tidiane Diakhaté a été nommé président du Conseil constitutionnel, le 13 août dernier, à l’issue d’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature. Il remplace à ce poste Mme Mireille Ndiaye, admise à faire valoir ses droits à la retraite.
« Au moment de prendre mes nouvelles fonctions, je ressens profondément l’honneur qui m’est fait et, plus intensément encore, la gravité des devoirs qu’elles m’imposent à l’égard du pays et de mes concitoyens », a-t-il dit. Tout en comptant sur le professionnalisme et la collaboration de ses collègues, il a affirmé avoir « pleine conscience des enjeux en perspectives qui font l’objet de tant d’attentions et d’interdits ». Toutefois, il a assuré que « le Conseil constitutionnel a toujours su jouer le rôle qui lui est dévolu en la matière : recevoir des candidatures et vérifier leur conformité avec la loi ».
Cheikh Tidiane Diakhaté, a estimé, que cet organe n’a pas pour « seule vocation d’arbitrer les expressions plurielles dans le cadre des élections », tout en reconnaissant que les élections nationales ou locales sont fondamentales pour la consolidation de la démocratie. Il a estimé que « la pertinence et l’efficacité d’un tel organe de régulation devraient être aussi mesurées à l’aune de la protection des droits et libertés fondamentaux ».
le nouveau président du Conseil constitutionnel s’engager à respecter la diversité des opinions afin de maintenir l’unité de son assemblée. « Les élections nationales ou locales, dans la vie d’une nation, déterminent très souvent le devenir d’un pays ou d’une région. On comprend donc aisément qu’elles puissent susciter tant de politisation, de clameur et de rumeur, de spéculation et de supputation : c’est parce qu’il s’agit d’un baromètre essentiel de la vie démocratique. A ce titre, la ferveur se justifie amplement », a-t-il conclu.
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