La nomenclature sénégalaise des installations classées, le guide d’étude de danger et de la cartographie des risques industriels font l’objet depuis hier à Dakar d’un atelier de validation.
« Dakar est une poudrière, et ses habitants sont assis sur une bombe parce que nous cohabitons avec des unités industrielles qui peuvent exploser à n’importe quel moment et provoquer la disparition de notre capitale. Ce qui fait que nous devons être tous vigilants pour l’application du code de l’environnement. Car, ce qui arrive dans les autres pays peuvent nous arriver ». Ces propos sont de Thierno Lô, ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature qui a présidé l’ouverture de l’atelier de validation de la nomenclature sénégalaise des installations classées, du guide d’étude de danger et de la cartographie des risques industriels.À son avis, la notion d’installation classée est une innovation du dernier code de l’environnement qui date de 2001. « Cette nouvelle disposition devait être complétée par la définition d’une nomenclature qui fixe les seuils de classement des installations classées », a précisé le ministre. Thièrno Lo, d’ajouter que jusqu’ici, c’est la nomenclature française qui faisait référence. Il y avait, dit-il, un besoin de compléter les dispositifs réglementaires et ce besoin se justifiait davantage par la différence existant entre les contextes économiques du Sénégal et de la France.
Par ailleurs, le ministre a expliqué que le guide d’étude de danger et la cartographie des risques industriels répondent d’abord à un impératif de préservation de la sécurité des populations et des biens, ainsi qu’à une demande des acteurs économiques. C’est la raison pour laquelle, il a souhaité qu’à la fin des travaux de cet atelier de deux jours que cette nouvelle nomenclature soit validée, de même que le guide d’étude de danger et de la cartographie des risques industriels.
C’est dans ces perspectives que le ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature a exhorté tous les acteurs au développement à poursuivre leurs efforts communs pour une meilleure adéquation entre les orientations stratégiques de l’Etat du Sénégal en matière de compétitivité économique industrielle et celles de préservation de l’environnement.
Pape Nalla Fall, vice-président du Conseil national du patronat (Cnp) a dans son exposé déclaré que l’un des défis majeurs du Cnp réside dans une gestion rationnelle de l’espace partagé par les acteurs économiques en convivialité avec les citoyens. Le vice-président du Cnp s’est posé plusieurs questions qui peuvent aider les populations à sauvegarder l’environnement. Il reconnaît que la gestion des installations classées pose de nombreux problèmes, c’est pourquoi, sa structure en tant qu’organisation faîtière a décidé depuis 2000 d’inscrire l’environnement dans ses activités en aidant le ministère de l’Environnement à trouver des solutions contre les effets négatifs de la nature.
Le représentant de la coopération française, M. Pascal Vardon a salué les efforts du Sénégal en matière de la protection de la nature et de lutte contre la pollution. M. Vardon a annoncé que les cadres du ministère de l’Environnement vont bénéficier dans quelques mois d’un stage de formation permettant de résorber les problèmes de la pollution au Sénégal
0 Commentaires
Participer à la Discussion