La presse sénégalaise doit pouvoir se réinventer et s’adapter au nouvel environnement de la mondialisation, estime directeur exécutif du Comité pour le respect des règles d’étiques et de déontologie (CORED, Souleymane Niang. Il s’exprimait ainsi, ce samedi 7 novembre, lors d’une conférence sur le thème: «Les médias au Sénégal : Quelle vision pour la presse», organisée à l’occasion du 8ème congrès du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
Ce journalisme de type nouveau, que prône Souleymane Niang, inclut la révision de la façon les professionnels font la collecte et le traitement de l’information. Il affirme que les journalistes doivent éviter, avec l’avènement des TIC, d’être «de simples colporteurs».
A l’occasion du congrès du SYNPICS, les professionnels des medias ont passé en revue les problèmes de la presse sénégalaise à savoir : son financement et sa précarité, sa réglementation, la méthode d’attribution gracieuses des fréquences TV et radio qui manque de transparence, la non application et le non contrôles des textes existant relatif au secteur, etc.
Pour Souleymane Niang, l’attribution à titre gracieuse de fréquences est un gâchis car ces fréquences aurait dû être vendues aux promoteurs à coût de millions. Ainsi, non seulement l’Etat gagne de l’argent, mais, en retour, il procède aux financements de la presse par les revenus de fréquences vendues, dit-il.
Diatou Cissé, la secrétaire général du SYNPICS reconduite pour un mandat de trois ans, condamne fermement, pour sa part, l’attribution de plusieurs fréquences à un seul promoteur alors qu’on en refuse à d’autres demandeurs.
Parmi les recommandations retenues au cours de cette journée de réflexion, figurent en bonne place l’élaboration d’une «politique sectorielle concerté, cohérentes et durable», sou tendue par l’amélioration du cadre légal et institutionnel de la profession.
En outre les journalistes ont demandé à l’Etat de réguler également le marché publicitaire et de procéder à « meilleure répartition de la publicité » afin que les journaux ne subissent le diktat des annonceurs qui voudront influencer les contenus des journaux. «Si le journaliste ne fait pas attention, dans les années à venir, il y aura des gens qui viendront avec leur argent et imposeront une manière de traiter l’information », prévient le directeur exécutif du CORED.
La non application de la Convention collective de 1991 est déploré par le SYNPICS qui va, toutefois, présenter une nouvelle convention à ces membres. Cette nouvelle convention qui est en cours de finalisation en collaboration avec des experts revalorisera la grille salariale des professionnels, informe-t-on.
Souleymane Ndiaye, par ailleurs, estime que la presse contribue, elle-même, à sa précarité car «les entreprises de presse se mène une guerre déloyale du point de vue du dumping».
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