 |
|
L’État du Sénégal est plus que jamais déterminé à consolider et élargir le processus de paix en Casamance. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, l’a réaffirmé hier, dans l’après-midi, au cours d’une audience accordée aux participants à la réunion préparatoire des assises de Foundiougne 2. C’était à la Salle des Banquets du Palais. Une occasion pour Me Abdoulaye Wade de réaffirmer sa disponibilité et son ouverture au dialogue avec tout le monde. Selon le président Wade, l’union de tout le monde est nécessaire dans cette dynamique de consolidation de ce processus de paix si bénéfique aux populations. Les participants à cette réunion préparatoire de Foundiougne 2, organisée mercredi sous l’égide de Me Mbaye Jacques Diop, président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales, avaient déjà adopté une motion de soutien aux acteurs de la paix en Casamance. Ils avaient salué l’engagement du chef de l’État dans ce cadre. Le soutien et l’engagement de tout le monde sont donc des éléments importants dans la conduite d’un tel processus. « La Casamance a besoin de paix, ses populations ont besoin de paix ». C’est la conviction de tous les participants. En cela, ils sont en phase avec le chef de l’État qui, hier, a non seulement réaffirmé son ouverture, mais aussi rappelé les importants efforts de l’État dans le cadre de la reconstruction de la Casamance. Il s’agit d’un vaste programme de reconstruction, d’un montant de plus de 80 milliards de FCfa, touchant tous les secteurs de la vie économique et sociale. Il aura un effet multiplicateur sur la croissance soutenue du pays, comme l’a indiqué Me Ousmane Ngom, ministre de l’Intérieur. D’ailleurs, c’est ce qui explique la création de l’Agence nationale de relance des activités économiques de la Casamance (Anrac). À ces efforts de l’État, il faut ajouter ceux des partenaires au développement. Mercredi, M. Mohamed H’midouch, représentant résident de la Banque africaine de développement (Bad), annonçait que la Bad a accordé un prêt de 15,74 milliards de francs Cfa au Projet d’appui au développement rural en Casamance (Paderca). Le Paderca, d’une durée de cinq ans, permettra la mise en valeur de près de 35 vallées rizicoles correspondant à 15.000 hectares de terres agricoles. À cela s’ajoutent la protection et la conservation du milieu naturel. Ce prêt prendra également en compte le renforcement des capacités des organisations paysannes, notamment féminines, ainsi qu’une meilleure professionnalisation des filières de production, avait ajouté le représentant de la Bad. La construction de 180 salles de classe et de 16 postes de santé sera aussi assurée. L’apport de l’Etat et des communautés locales est évalué à 3,495 milliards de francs Cfa. La Bad entend intervenir dans le domaine des transports, par la réhabilitation du pont Emile Badiane pour 3,5 milliards de FCfa, la réhabilitation des tronçons routiers Cap Skirring-Ziguinchor, la route Oussouye-Mlomp-Elinkine, Mlomp-Djiromahite et 338 km de pistes rurales. Pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en Casamance, la Bad compte dégager deux milliards de FCfa à travers le Programme eau potable et assainissement du millénaire. |
0 Commentaires
Participer à la Discussion