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Constructions de centres de santé, d'écoles, de maternités… : Les émigrés soutiennent le développement à bout de bras

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Constructions de centres de santé, d'écoles, de maternités… : Les émigrés soutiennent le développement à bout de bras
L'émigration constitue une fierté pour les populations de la région de Matam. Chaque année, les fils émigrés de cette contrée y investissent une manne estimée à plusieurs milliards avec pour seul objectif de contribuer au développement de leur jeune région. Conscients de leurs forces mais aussi de leurs limites, ils lancent aux cadres politiques un appel pour une concertation approfondie afin de mieux gérer les ressources de la région.

MATAM - La région de Matam a toujours été considérée comme une zone à fort taux d'émigration. Aujourd'hui, il est, cependant, difficile d'établir un nombre exact de personnes émigrées dans les pays européens, africains et même américains. Tellement le flux de personnes jeunes et vieilles qui migrent croît d’année en année. Mais, force est de constater l'apport de ces émigrés pour la région de Matam. D'abord, dans le domaine sanitaire où la plupart des postes de santé et maternités sont le fruit du travail de ces braves émigrés. L'exemple le plus proche, c'est la commune de Thilogne. Située à un peu plus de cinquante kilomètres de Matam, 80 % des investissements qui ont été réalisés dans cette commune l’ont été par les émigrés. D'ailleurs, cette année, ces derniers ont réhabilité entièrement le poste de santé et la maternité. Dans le domaine de l’éducation, également, il y a eu la construction de nouvelles salles de classes dans les écoles primaires et au niveau du lycée de la ville. S’y ajoute la construction d'un centre de perfectionnement pour les femmes, un outil qui permettra à cette couche de la société de mener des activités génératrices de revenus et les aider à financer de petits projets. ‘Sans l'émigration, le Fouta serait devenu un désert’, reconnaît Almamy Bocoum, un des plus anciens émigrés du terroir. Ceci pour avoir vécu plus de quarante ans en France. Le premier promoteur du Festival international de Thilogne de déclarer que ‘la première source d'émigration externe et interne, c'est le Fouta dont les hommes et les femmes ont été d'un apport qualitatif pour la région, vu les nombreux investissements qu'ils y ont réalisés et qui ont influé qualitativement sur le vécu des populations’. Force est de constater que dans cette commune qui fait plus de douze mille habitants, les émigrés occupent une part considérable si l'on sait que dans chaque famille, il y a au moins deux émigrés.

Il faut dire que malgré ses bons points, l'émigration connaît encore de réelles difficultés. Lesquelles sont de divers ordres. Le plus souvent, en effet, certains émigrés, une fois de retour au Fouta, rencontrent d’énormes difficultés. Le député des Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Ciré Sall du Pds, l’explique par le fait qu'‘il manque aujourd'hui dans la région de Matam une politique de concertation chez les différents acteurs de développement’.‘Nous avons une chance d'avoir ici à Matam des émigrés et des cadres politiques et nous devons nous regrouper autour d'une table et parler du devenir de la région de Matam’, suggère l'honorable député qui déclare s'adresser aux responsables de la région de Matam, en particulier le président du conseil régional avec qui il partage le même village, Nguidjilone. ‘Tout le monde sait qu'aujourd'hui ce sont les conseils régionaux qui président les destinées des régions ; et si nous voulons avancer, il faut réunir tous les acteurs de développement de cette région’, suggère-t-il. Pour ce faire, le député des Sénégalais de l’extérieur demande de faire l'état des lieux, de faire, en fonction de cet état des lieux, un plan d'action qui examinera les questions liées à la santé, à l'éducation et aux différents autres secteurs vitaux de développement. Surtout que, selon lui, la région de Matam constitue une zone stratégique avec des potentialités économiques importantes dans le domaine de l'artisanat, de l'agriculture qui ne demandent qu'à être exploitées. Et le député libéral dit constater que ‘cette concertation fait défaut et c'est regrettable’.



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