Coupure d'électricité : Le calvaire se poursuit jusqu'en septembre

Jusqu'au mois de septembre, les installations de la Société africaine de raffinage (Sar) seront à l'arrêt. Conséquence, la Senelec ne pourra pas venir, de sitôt, au bout des délestages. Ainsi, le calvaire des populations continuera de plus belle.

Ce ne sera pour demain que le calvaire causé par les coupures intempestives d'électricité s'estompera. La Senelec est en manque de stocks de combustibles. Son fournisseur, la Société africaine de raffinage (Sar) est en crise depuis le 20 avril 2006. Depuis cette date, la Sar ne traite plus le produit brut. Et le Conseil d'administration qui s'est réuni, hier en session extraordinaire, n'a pas pu trouver la recette miracle qui pourrait permettre de redresser, dans l'immédiat, la situation.

Une des conclusions que les membres du Conseil ont pu retenir est que les installations de l'entreprise seront à l'arrêt jusqu'au mois de septembre, au moins ! Une situation qui aura un impact négatif sur l'économie nationale, par le fait que les coupures d'électricité vont, non seulement, reprendre de plus belle, mais aussi ne seront pas résolues de sitôt. Du moins, jusqu'à ce que la Sar puisse être en mesure de respecter ses engagements auprès de ses fournisseurs de produits pétroliers. Une condition sine qua non à remplir pour pouvoir remettre la production de la Senelec sur les rails.

D'ici à la date annoncée par le Conseil d'administration pour une probable reprise des activités de l'usine, l'Etat a décidé ‘de commencer à payer ses créances dues à la Sar’, nous rapporte un délégué du personnel. Ces créances tournent autour de la subvention sur les butanes. Toujours est-il que de l'avis du syndicaliste, les membres du Conseil ont également soutenu qu'une autre ‘structuration des prix doit être mise en place avant le démarrage des activités’. Car, l'une des causes principales de cette descente aux enfers de la Sar est attribuée, par les syndicalistes, au fait que ‘la structure des prix est inadaptée au contexte actuel du marché ‘ qui ne cesse de vasciller sans que la société ne soit en mesure de contenir les caprices des fluctuations.

Les actionnaires ont, en outre, programmé la tenue d'une assemblée générale pour le 7 septembre prochain. Il s'agira, nous dit-on, d'examiner le rapport du commissaire aux comptes en vue de ‘donner un autre quitus aux administrateurs’. A l'issue de cette assemblée, un autre Conseil d'administration sera convoquée. D'ici là, les syndicalistes espèrent que ‘toutes les dispositions, qui contribuent à faire disparaître la Sar, seront levées’ afin de permettre à l'entreprise de retrouver son lustre d'antan.