Améliorer la qualité de l’éducation par la définition de programmes scolaires pertinents. Voilà l’enjeu fondamental du Curriculum de l’éducation de base mis à l’essai depuis novembre 2005 au Sénégal et centré sur la dynamique innovante de l’entrée par les compétences. Ce curriculum a fait l’objet, hier vendredi 01 décembre à Dakar, d’une rencontre de partage et d’information entre le ministère de tutelle, les structures décentralisées de l’éducation, les partenaires sociaux, techniques et financiers.
Alors que la pertinence des programmes scolaires était partout identifiée comme un facteur de promotion de la qualité de l’éducation, le Sénégal tardait à l’instar de beaucoup de pays africains à s’inscrire dans la dynamique des méthodes et des contenus pédagogiques susceptibles de « booster » de manière durable le développement de son éducation. C’est pour remédier à ce dysfonctionnement fortement préjudiciable à la qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne (où 40% des enfants qui entrent à l’école n’atteignent pas le seuil d’apprentissage), que le Sénégal a élaboré un Curriculum de l’éducation de base (CEB). Un document dont la mise à l’essai dans le cadre du Projet d’appui à la construction active du CEB (Pacaceb) est effective depuis novembre 2005 dans une soixante-dizaine de classes disséminées à travers le territoire national. C’est ce Curriculum de l’éducation de base qui a fait l’objet, hier à Dakar, d’une rencontre de partage et d’information entre le ministère de l’Education, les partenaires au développement et les structures décentralisées de l’éducation (Inspections d’académie, Inspections départementales, Centres régionaux de formation, Ecoles de formation des instituteurs et coordonnateurs régionaux de la Case des tout-petits).
Pendant toute une journée ainsi, le bilan de la période d’expérimentation entre novembre 2005 et décembre 2006 du Curriculum, lequel a permis d’élaborer une trentaine de manuels pédagogiques, comme les perspectives qui se dégagent à l’issue de cette phase d’essai ont été passés au crible par les divers participants à la rencontre. L’occasion a été saisie à la fois pour mesurer l’impact de la mise en œuvre du CEB, le niveau de réalisation des objectifs par rapport aux supports pédagogiques, à l’appropriation des compétences, à l’effectivité des stratégies de formation des enseignants et aussi pour présenter la phase deux du CEB devant correspondre à son extension dans l’école.
Pour le Pr Moustapha Sourang, ministre de l’Education qui présidait l’ouverture de l’atelier, le Curriculum de l’éducation de base reste, malgré les contraintes ici et là rencontrées, un document de base pour le renforcement de la qualité de l’éducation. Un document qui a fait d’ailleurs l’objet d’une validation de tous les partenaires sociaux et qui établit jusqu’à 2015 des indicateurs majeurs de développement de l’éducation au Sénégal. Toutes choses auxquelles a souscrit Mme Agatha Frappier, la directrice de programme de l’Agence canadienne pour le développement international (Acdi). Une institution qui a appuyé le CEB pour quelque 02 milliards de Fcfa et qui a renouvelé, par la voix de son plénipotentiaire, l’engagement à accompagner le Sénégal dans toute la phase de construction et d’application d’un curriculum de l’éducation de base en phase avec les attentes pédagogiques nationales, centré sur l’approche innovante par les compétences et soucieux d’efficacité et de performance. Ce qui s’avère là une série de raisons suffisantes pour aller vers la décentralisation et la généralisation des programmes pédagogiques élaborés à travers le curriculum de l’éducation de base, comme l’ont souligné à la rencontre d’hier tous les acteurs de l’éducation présents : enseignants, institutions, ministère de tutelle, partenaires techniques et financiers comme associations des parents d’élèves.
3 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2015 (17:48 PM)Participer à la Discussion