Les premiers pèlerins Sénégalais pour les lieux saints de l’Islam ont quitté Dakar hier pour l’Arabie Saoudite. Avant leur départ, ils ont pu se familiariser avec les innovations apportées, surtout à l’aérogare, pour cette édition. Une « véritable révolution », selon certains, mais mise à l’actif de l’engagement du président de la République pour un bon déroulement du pèlerinage.
Révolution et innovations. Ces deux mots sont revenus hier à l’occasion du départ des premiers pèlerins pour les lieux saints de l’Islam. Les mots renvoyaient aux efforts conjugués des différentes autorités engagées dans l’organisation du pèlerinage, mais aussi des autorités aéroportuaires qui se sont illustrées pour faire de l’aérogare un espace moderne et jovial tout en allégeant les formalités pour les pèlerins. « Toutes les dispositions ont été prises pour que le pèlerinage se déroule très bien et l’accompagnement se fera à tous les niveaux », a soutenu le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères devant les pèlerins dont certains avaient commencé à embarquer. Madické Niang s’est réjoui aussi après avoir inspecté l’avion de constater qu’il « presque neuf, confortable » tout en insistant sur la réduction du billet dans un contexte d’inflation. Il a d’ailleurs été prompt à faire remarquer du « succès déjà enregistré » tout en espérant qu’il en soit ainsi à toutes les étapes du pèlerinage. Pour le ministre des Affaires étrangères, toutes les innovations illustrent l’importance du pèlerinage aux yeux du président de la République. Pour son collègue et non moins ministre d’Etat, ministre des de la Coopération internationale, de l’Aménagement du Territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, Karim Wade, c’est un honneur de participer à l’organisation du pèlerinage. Ainsi, pour lui, il s’agit d’accompagner les pèlerins dans toutes les étapes du voyage saint. S’expliquant sur les « innovations » ou la « révolution », apportée à l’organisation ou encore à l’aménagement de l’aérogare, M. Wade a aussi admis l’importance que revêt le pèlerinage pour le président de la République.
Les premiers pèlerins avaient auparavant envahi l’aérogare dès les premières heures de la matinée. Accompagnés de parents, d’amis, le parking ne désemplissait pas. Bagages en main, à la recherche de charriots, certains, l’air hagards et à la fois heureux d’effectuer cette dimension religieuse, s’avançaient progressivement dans l’enceinte de l’aérogare placée sous haute protection. Il fallait vite s’affairer pour les formalités, rejoindre la salle d’embarquement avant l’heure fatidique, 13 h 35, pour les 297 « éclaireurs » dont 16 missionnaires pour le premier vol.
A l’intérieur de l’aérogare, bien relookée et très bien aménagée, les différents services sont proposés et mis à la disposition des futurs « Hadj » : formalités d’enregistrement, douanières, services d’hygiène, banque... La fin des formalités conduit directement à la salle d’embarquement contigüe à la salle de restauration. Les pèlerins semblent, une fois en salle, bien heureux : bien chouchoutés, pris en charge, ils attendent dans une salle bien spacieuse et climatisée l’appel. En deux groupes, les hommes et les femmes se démarquent par l’allée principal après le franchissement des portiques de sécurité. Ils apprécient les images que leur renvoient les écrans et qui insistent sur la dimension religieuse du pèlerinage tout en leur donnant des indications précises. Rokhaya Ndao, 60 ans et venant de Touba, ne semble rien craindre pour son premier pèleringae. Assistée d’une inspectrice de l’Anacs, Fatima Gaye Diaw, elle est heureuse du dispositif tout en souhaitant qu’il soit de la même qualité après l’étape de Dakar. Bien sûr qu’elle est heureuse d’aller effectuer le pèlerinage surtout que l’inspectrice lui donne des « indications précieuses sur le déroulement du voyage, le circuit à suivre ». Cette dernière est aussi comblée de « venir en assistance aux pèlerins ». L’imam Allé Lam, le convoyeur religieux du premier vol, apprécie les changements apportés à l’aérogare pèlerin. Des changements assimilés à une « révolution » par nombre d’intervenants. L’imam Lam, membre de la Commission et qui va à la Mecque depuis 20 ans, explique que sa mission consiste, une fois que l’avion aura pris une altitude normale, de s’ « entretenir avec les pèlerins de la dimension du pèlerinage, leur expliquer ce qui est attendu d’eux pour la première destination, des endroits à visiter... » Pour lui, l’édition de cette année est combinée avec des améliorations avec des formalités de voyage allégées, des lieux embellis.
Devant les deux ministres d’Etat, des Affaires étrangères et des Infrastructures et des Transports aériens, l’adjoint au commissaire, Saliou Bamar Ndiaye s’est réjoui de la fin des « opérations à l’institut islamique » tout en saluant le travail des autorités sénégalaises.
Une autre innovation est les appels émis en direction des familles des pèlerins après décollage pour leur expliquer du départ effectif. Les deux ministres ont d’ailleurs gagné après l’aéroport le centre d’appel choisi.
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