Chaque année, le Magal de Touba qui marque l’anniversaire du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Rta), fondateur de la confrérie Mouridiya, fait converger des milliers d’adeptes de cette voie vers Touba où il repose.
L’édition 2006 du grand Magal de Touba aura lieu le 19 mars prochain. Date qui correspond au 18e jour du mois lunaire de Safar (Digui Gamou en Wolof), de l’an 1427 d’Al Hijra (Hégire). Il marque le 111e anniversaire du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul (RTA). La commémoration découle de recommandations du cheikh qui, lui-même, de la localité de Diourbel, en avait ainsi appelé. Car n’avait-il pas dit à ses proches que c’est à partir de cette date qu’il a pu accomplir, dans les conditions que l’on sait, la mission qu’il s’était assignée d’adorer pleinement le Tout-Puissant. Comme nous l’explique Serigne Assane Fall, petit-fils de Cheikh Ibra Fall et frère cadet de l’actuel khalife de ce dernier, « Serigne Touba a célébré, en personne, le Magal à Diourbel en 1912, dès son retour de Mauritanie où il était en résidence surveillée. Pour ce faire, il avait donné des instructions à Cheikh Ibra dans le sens de satisfaire les besoins alimentaires de tout son entourage, après la lecture du Saint Coran et des évocations du Très Haut ».
D’ailleurs, l’appel du khalife de Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Salihou Mbacké est allé dans cette voie. En effet, il a précisé qu’en instituant la commémoration de son départ en exil, « Serigne Touba voulait que l’évènement soit l’occasion d’expression de gratitude au Créateur, qui lui a offert l’opportunité de faire des dévotions dans la tranquillité, parce qu’éloigné des choses d’ici bas, donné les moyens de faire face à des ennemis qui voulaient sa perte ». A cet effet, le khalife de Khadimou Rassoul demande à tous les disciples de privilégier la lecture du Saint Coran, des prières sur le Sceau des Prophètes, Seydina Muhammad (Saws), dont le cheikh se voulait le fidèle serviteur. Aussi, le guide en chef de la Mouridiya ajoute-t-il qu’il est fortement recommandé, durant cette période, d’offrir assez de mets à son prochain, principalement aux nombreux pèlerins qui feront le déplacement à la capitale de la Mouridiya. Pour la bonne raison qu’aucun talibé mouride ne veut se faire raconter les différents actes commémoratifs de cet événement, plus que jamais, gravé dans les annales religieuses du Sénégal.
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