Après une journée de grève qui n’a rien donné, les travailleurs de la société de transport en commun Dakar Dem Dikk passent à la vitesse supérieure. Ils ont décrété hier une grève illimitée.
«Tant que l'Etat ne verse pas l’intégralité des compensations financières qui s'élèvent à 5 milliards FCFA en 2006 et sont calculées à partir des indices d'énergie et de chéreté des pièces de rechange utilisées, les négociations n’aboutiront pas ». A déclaré le secrétaire général de l’union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (UDTD) lors de l’assemblée générale tenue par les syndicalistes pour faire l’évaluation de la première journée de grève. À l’en croire, Il n’y a pas des avancées significatives dans les revendications qui tournent autour de quatre points que sont l’augmentation des salaires, le foncier, le statut de la société et les compensations financières. « Notre ministre de tutelle menace de nous mettre tous en prison. Nous l’attendons de pied ferme. Nous ne reculerons devant rien » fulmine M Goudiaby qui ajoute que ce sont les menaces du ministre qui ont radicalisé le mouvement. Les syndicalistes ont décidé de ne reprendre le travail que s’ils obtiennent gain de cause. « Néanmoins, nous restons toujours disponibles pour discuter avec des autorités compétentes sensibles à nos préoccupations et au sort des populations à qui nous faisons subir de manière involontaire des désagréments » regrette-il. Pour rappel, c'est en janvier 2001, un an après l’avènement du gouvernement de l'alternance que la société de Dakar Dem Dikk fut mise en place, pour palier le déficit du transport urbain après la faillite de la Sotrac. Elle fut sa première réalisation avec une possession majoritaire de 76% sur le capital de l'Entreprise. Depuis, la société n'a toujours pas un statut juridique valable reconnu par l'Assemblée Nationale. Au début, le transport était assuré par le restant des bus de la défunte Sotrac, jusqu’au renouvellement du parc par l'Etat avec l'achat de 409 bus.Avec un revenu annuel approximatif de 12 milliards tir sur le chiffre d'affaires de l'entreprise et les compensations financières annuelle, les travailleurs n'ont pas jusqu'ici bénéficié d'un traitement équitable dans le cadre des instances des organismes sociaux, et ne sont pas impliqués dans la gestion financière de l'entreprise. En plus de cela, ils gagnent des salaires dérisoires et ils sont les premiers à se lever et les derniers à se coucher, révèle Mamadou Goudiaby justifiant la raison de leur grève. De l'avis de M goudiaby, la balle est dans le camp du gouvernement.
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