DEMBA SECK, ANCIEN MAIRE DE PIKINE : « Si on n’arrête pas les harcèlements, je vais faire des révélations »

Mécontent des pressions qui sont exercées sans cesse sur sa personne, l’ancien maire de Pikine, Demba Seck, menace de faire des révélations si ses détracteurs n’arrêtent pas de le harceler, menace-t-il.

Demba Seck, l’ancien député maire de Pikine, est sorti de sa réserve. L’ex-maire soutient que les révélations parues dans la presse selon lesquelles il aurait été arrêté pour un litige sur un terrain ne sont pas fondées. Il promet de faire des révélations si ces « harcèlements » sur sa personne ne cessent pas. « S’ils ne cessent pas de nous harceler, nous allons faire des révélations certainement fracassantes », a promis l’ancien maire de Pikine.

Selon Demba Seck, lui et un collectif de 13 familles de Pikine sont les propriétaires des 17 hectares dont fait état la presse. Et l’ancien maire de dire que le titre de propriété leur octroyant cette superficie, située à Kamb (à Keur Mbaye Fall) a été signé par le maire, d’alors et approuvé par le représentant de l’Etat. Datant de 2003, ce titre de propriété figure dans le livret foncier n° 13071 D à la préfecture de Pikine Dagoudane. Et Demba Seck d’accuser la coopérative d’habitat des employés de l’Université Cheikh Anta Diop et celle de Keur Mbaye Fall de tenter de s’arroger le titre de propriété de leurs terres. « Alors que, ajoute l’ex-maire, jusqu’au moment où nous parlons, nous n’avons vu un quelconque papier montrant qu’ils sont propriétaires de terrain ». En outre, soutient Demba Seck, ces deux coopératives sont bénéficiaires d’un décret qui leur concède un projet de construction à Niacoulrab (Communauté rurale de Sangalkam). Malgré un certificat de possession sur le site délivré par le directeur des Domaines, ces deux organisations n’ont pas rejoint la localité allouée.

Par un jugement rendu le 15 juillet 2008 par le tribunal opposant le collectif des 13 familles (dont appartient Demba Seck) et les deux coopératives, ces dernières ont été déboutées. Pour autant, Demba Seck avoue qu’ils sont soumis à une grande pression et à des harcèlements sans cesse. « On ne comprend pas que l’Administration et la Justice vous donnent vos droits et que des coopératives viennent vous intimider et vous traîner dans la boue », s’indigne Amath Cissé, un des membres du collectif des 13 familles. Et ce dernier d’ajouter que leur collectif a cette chance d’avoir en son sein un ancien maire qui représente sa famille au sein de l’organisation. Faisant état de la frustration de ses parents, collaborateurs et de ses amis avec cette affaire, Demba Seck invite ses détracteurs à la retenue.