L’année dernière, les autorités sanitaires ont longtemps tergiversé avant de déclarer que le choléra était bel et bien présent dans la capitale du Mouridisme. Cette fois-ci, elles ont pris leur courage à deux mains par le biais du Service National d'Éducation pour la Santé ( Sneps) pour attester la présence du vibrion cholérique dans la cité de Bamba.
On la croyait éradiquée. Mais non. Le choléra est réapparu dans le district de Touba. Selon un communiqué du service national d’éducation pour la santé, la confirmation a été faite lundi dernier par le laboratoire de bactériologie de la clinique des maladies infectieuses du centre hospitalier universitaire de Fann après examen de quatre prélèvements de selles diarrhéiques (trois venant de l’hôpital de Touba et un post-mortem du centre Gaspard Kamara. Risque-t-on de revivre le sénario d’après magal de l’année 2006 où une épidémie s’est déclarée faisant des centaines de victimes ? Tout porte à le craindre car selon le communiqué du service national de l’éducation pour la santé: depuis le début de l’année 2007, la situation épidémiologique dans le département de Mbacké reste caractérisée par la persistance des cas de diarrhées/vomissements liés en grande partie à la contamination de l’eau par différents germes pathogènes, selon les autorités sanitaires locales. Devant cette situation, et dans la perspective de l’organisation prochaine du Maouloud ou gamou, le service national de l’éducation pour la santé recommande aux familles et aux communautés le respect strict des mesures d’hygiène.
Il s’agit notamment de se laver les mains avant de toucher aux aliments et après être allé aux toilettes, laver et désinfecter les surfaces et le matériel en contact avec les aliments, séparer la viande, la volaille et le poisson crus des autres aliments, conserver les aliments dans des récipients fermés, faire bien cuire les aliments, utiliser de l’eau saine ou traiter de façon à écarter tout risque de contamination. Ces dispositions, indique le service de l’éducation pour la santé, devront être renforcées par une sollicitation précoce d’une prise en charge des cas suspects.
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