Le Conseil des Organisations non gouvernementales d’Appui au Développement (CONGAD) cellule régionale de Ziguinchor, L’Alliance pour la Paix en Casamance (APAC), et plusieurs autres organisations de la société civile, leaders communautaires et religieux ont à l’unisson brisé le silence ce mercredi pour réclamer le silence des armes et l’ouverture sans délai de négociations entre le Gouvernement et le MFDC pour le règlement définitif du conflit Casamançais.
L’analyse et la description de la situation de la région sud du pays en proie à un conflit armé, vieux de presque trois décennies, et dont les effets sont : les multiples morts d’hommes enregistrés ( 16 morts et 25 blessés entre Mai et Novembre 2009), l’insécurité, les rizières et vergers abandonnés, le développement du trafic de la drogue et l’étranglement du tourisme, la menace épisodique de la libre circulation des personnes et des biens, une santé publique détériorée, des espaces naturelles affectées , a suffit aux ONG, Organisations de la Société Civile opérant dans la région, pour dire assez ! Cette souffrance des populations. Suffisant pour que plusieurs organisations de la Société civile, sous le couvert du Congad, de l’APAC, du Wanep entre autre, en appel à une unité d’action pour exiger l’absence totale de violence et la mise en œuvre d’un véritable processus de négociation entre le gouvernement et le Mfdc. Cette initiative, portée par les différentes Organisations Féminines de la société civiles en Casamance et dénommée « Manifeste sur le dialogue et l’ouverture entre le gouvernement du Sénégal et le MFDC pour un règlement définitif du conflit Casamançais, se veut, selon le président de la cellule régionale du Congad Mr Ibrahima Ka, une action citoyenne des organisations de femmes pour une démarche unitaire, excluant toute ambition politique, voire économique car précise- t- il, «c’est le cri d’un peuple qui ne veut plus se retrouver dans les atrocités d’une guerre, qui ne veut plus voir les effets négatifs des années de guerre se prolonger et s’aggraver dans l’avenir». L’objectif est de ce fait d’arriver à la mise en place d’un plan d’action engageant l’ensemble des Organisations de la Société civile œuvrant pour la Paix dans la région sud. C’est dans ce sens qu’au nom de toutes les femmes dont les organisations sont signataires du manifeste, Mme Cissé Seynabou Maal a lancé un grand cri de ralliement à l’endroit des autres composantes de la société civile. Convaincue qu’elle est que c’es seulement à travers une dynamique unitaire inclusive qu’il sera possible de pousser les belligérants à une solution politique négociée pour en arriver au règlement définitif du conflit. Pour l’heure, aucune stratégie voire action à mener n’a été révélée par les porteurs de cette initiative qui donnent rendez-vous très prochainement, après évaluation de ce lancement du manifeste pour mettre à la place publique, les initiatives à mobiliser à l’endroit des parties prenantes du conflit, pour qu’enfin le crépitement des armes cesse en Casamance.
La Voix Plus
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