La confrérie musulmane layène est mécontente du sort réservé à Cambérène, sa capitale accueillant une station d’épuration qui traite les eaux usées de l’agglomération dakaroise et effectue des rejets dans l’océan.
Les Layènes parlent d'une « offense » et demandent qu’on trouve une solution aux nuisances créées par cette station. Le correspondant de RFI a assisté à la réunion publique qui a eu lieu samedi 17 avril en fin d’après-midi.
Des chants religieux pour accueillir les invités. D’entrée de jeu, le décor est planté. C’est la confrérie musulmane layène qui est en colère. Les Layènes se plaignent du déversement des eaux usées de Dakar près des plages de Cambérène, leur capitale. L’imam Mbaye Gueye est venu porter la parole du khalife général des Layènes, la plus haute autorité religieuse de la confrérie lors de ce rassemblement.
« Le khalife n’est pas d’accord du tout…il n’est pas d’accord. C’est une offense pour nous, une grande offense. Il y a une erreur qui a été faite, il faut qu’il essaie de l’effacer ailleurs qu’ici. Déjà, on a eu tellement de problèmes ! »
Le mécontentement des Layènes est d’autant plus fort que l’un de leurs mausolées, celui où repose le 1er khalife de la confrérie, est baigné des odeurs d’eaux usées comme l’explique Libasse Hanne, l’un des responsables du comité d’initiative pour la défense de l’environnement de Cambérène.
« Le mausolée est à quelques mètres de la mer et les odeurs nauséabondes sont même perceptibles à l’intérieur du mausolée. Il nous est difficile de pouvoir entretenir un minimum de sainteté autour de ce mausolée. Personne n’oserait imaginer qu’on prenne les eaux usées de Diourbel pour les verser à Touba. (...) Pourquoi on ose prendre les eaux de Dakar et les verser à Cambérène ? »
Et il termine : « des solutions alternatives sont possibles ».
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