27 salles physiques pour 37 classes pédagogiques soit 10 classes tournantes : 600 élèves s’asseyent à trois sur un total de 1 300 ; des réductions horaires allant d’une à cinq heures par classe ; des effectifs de 60 à 70 élèves dans tous les niveaux. Voilà le triste visage qu’affiche le Lycée Ibou Diallo de Sédhiou.
Conscients que l’on ne peut faire de bons résultats dans de pareilles conditions de travail, les élèves sont descendus à plusieurs reprises dans la rue pour exiger des autorités compétentes plus de considération. Des complaintes qui ne sont pas tombées dans les oreilles de sourds d’autant plus que Sédhiou figure en bonne place sur la liste des 39 nouveaux lycées à construire dans le cadre de l’exécution des programmes du Pdef.
L’inspecteur d’Académie, Abdoulaye Badiane, accompagné de son Inspecteur de vie scolaire (Ivs), était à Sédhiou ce week-end pour annoncer, officiellement, la venue du ministre de l’Education pour la pose de la première pierre, en juin prochain.
Même si les délais semblent très courts, l’inspecteur a rassuré la communauté scolaire qu’«à la rentrée prochaine, l’actuel lycée deviendra le 2e Cem de la commune». D’un montant d’un peu plus de 500 millions de nos francs, l’établissement sera construit sur un site de 7 hectares octroyés par la mairie à la sortie du quartier de Montagne rouge sur l’axe Sédhiou-Bambali. C’est là le couronnement de plusieurs efforts consentis sur le terrain du combat pour le développement de l’école sédhioise enclenchés par l’administration du lycée avec l’engagement sans précédent de l’inspecteur d’Académie de Kolda.
Si le rêve se réalisait, l’accès, un des objectifs majeurs du Pdef, serait une réalité dans le département. Il n’est pas rare de voir des élèves explorer les voies de l’aventure, d’abandonner les études, faute de places disponibles ou pour des raisons liées aux mauvaises conditions de travail. Alors, l’Armée ou le volontariat deviennent les seules voies de salut puisque les parents, ligotés par la pauvreté, ne peuvent pas payer les études à leurs enfants.
0 Commentaires
Participer à la Discussion