En réaction à l’agression de leurs confrères Boubacar Kambel Dieng de la Rfm, Karamoko Thioune de la Wadr, et récemment des reporters de Walf Tv et de Sud Quotidien, les journalistes seront, ce samedi, dans la rue. Le ton sera donné à 10 h à la place de l’Obélisque en direction de La Poste de la Médina, où la marche prendra fin. C’est ce qu’ont indiqué les membres du comité pour l’organisation et la défense des journalistes, réunis hier, dans les locaux du groupe Futurs médias.
A propos du mémorandum qui sera remis au ministre de l’Information et de la Communication, le porte-parole du comité et directeur de publication du journal Le Populaire, Yaxam Mbaye, informe qu’il a été décidé, au sortir de la rencontre avec les autorités qu’’une fois à La Poste de la Médina, que le comité pour la protection et la défense des journalistes, désigne cinq personnes qui seront accompagnées par les forces de sécurité pour aller remettre le mémorandum au ministre de l’Information’. Ce choix obéit à des préoccupations d’ordre sécuritaire.
Autre mesure prise par le comité dans le cadre de cette lutte : la publication d’un éditorial commun. ‘Nous avons au sein du comité pour l’organisation et la défense des journalistes, une sous-commission de rédaction qui s’est attelée à écrire un éditorial qui sera diffusé par tous les organes de presse qui se sentent concernés par cette lutte’, précise le directeur du groupe Com 7.
Au cours de cette conférence, a été soulevée la nécessité de la création d’un comité pour la défense des journalistes. Le constat qui s’impose, de l’avis des membres du comité, est qu’en dehors des mobilisations ‘exceptionnelles’ pour faire face à des formes ‘d’arbitraire’, que subissent certains confrères, les journalistes ne se sont pas signalés par leur grande capacité de mobilisation permanente en temps ordinaire. Selon Yaxam Mbaye, les journalistes, qui ont en face le pouvoir politique, religieux, etc., et qui très souvent n’agréent pas la façon dont ils exercent leur métier, doivent être beaucoup plus organisés. Et, les agressions contre Pape Cheikh Fall, Boubacar Kambel Dieng…, sont suffisantes pour que la presse sénégalaise trouve un cadre d’organisation pour être en alerte, soutient le directeur de publication du Populaire. Selon lui, ce retard dans la réaction, en cas d’agression, traduit l’état de désorganisation des journalistes ‘qui passent plus de temps à s’occuper d’autres problèmes que les leurs’.
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