ENQUETE - Assassinat de Oumar Lamine Badji : Sa famille s’impatiente

Plus d’un mois après l’assassinat de El Hadji Oumar Lamine Badji, l’enquête semble être bloquée sinon, est au ralenti. Depuis l’arrestation d’Abba Diédhiou, l’un des présumés coupables, ses complices se seraient fondus dans la nature gambienne. Mais, la famille de la victime demande toujours justice et s’impatiente de l’aboutissement de cette enquête.

La famille de El Hadji Oumar Lamine Badji veut être édifiée sur les auteurs du meurtre de ce dernier. Malgré l’arrestation d’un des présumés cerveaux de la bande, l’affaire semble être au ralenti. Toujours pas de piste précise. El Hadji Oumar Lamine Badji a été assassiné, la veille de la fête de la Tabaski dans son village natal de Sindian. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui assistait aux funérailles du défunt président du Conseil régional de Ziguinchor, avait tenu à préciser qu’il n’écartait aucune piste, même celle de sa famille libérale. Mais, jusqu’à présent, c’est le silence total. Ce qui inquiète la famille d’El hadji Oumar Lamine Badji. «Qui sont les auteurs de ce crime odieux ?» Cette question taraude toujours les esprits des casamançais. Seulement, quelques jours après son assassinat, l’un des présumés coupables des faits avait été arrêté et mis sous mandat de dépôt. Mais, un des frères de ce dernier s’était suicidé, il y a quelques jours au pays de Yaya Jammeh réveillant ainsi des soupçons sur sa participation à cet acte. Toutefois, les complices de Abba Diédhiou se seraient réfugiés en Gambie où ils se la couleraient douce. Et, ces derniers seraient recherchés par les forces de sécurité gambiennes. Cependant, selon des sources proches de ceux qui sont en charge de mener l’enquête dans le cadre de la mise en lumière de ce meurtre de l’ancien président du Conseil régional de Ziguinchor, des pistes se dessinent et renvoient à ses adversaires politiques d’El Hadji Oumar Lamine Badji. En attendant de voir les présumés meurtriers et leurs commanditaires traînés devant la justice, certains restent toujours sceptiques sur l’issue qui sera réservée à ce dossier. Ils craignent que cette affaire ne soit classée dans les tiroirs comme beaucoup d’autres, depuis le début de la crise casamançaise.