Une affaire d’escroquerie foncière, dont la notaire Aïssatou Guèye Diagne est impliquée, a atterri à la barre du juge pénal des flagrants délits, hier. Selon les déclarations du prévenu Adrama Diop, la viabilisation et la commercialisation du terrain ont été ordonnées par la notaire à travers des actes de vente administratifs. En effet, c’est à la date du 18 août dernier que les nommées Marième Ndiaye et Marième Dia ont déposé une plainte à la gendarmerie de Thionk pour escroquerie contre le sieur Adrama Diop et son co-accusé Mandione Diagne. Ce dernier aurait reçu les huit millions des deux dames précitées. Elles lui avaient remis respectivement les sommes de sept millions 500 mille et d’un million 500 mille francs Cfa. Le sieur Mandione Diagne, qui reste introuvable, avait empoché ce montant pour un délai de livraison des terrains de trois mois. Ce délai arrivé à terme, les plaignants ne pouvant pas rentrer en possession de leurs parcelles malgré leurs multiples sommations, ont décidé de porter l’affaire devant la justice.
A la barre, le prévenu Adrama Diop a dégagé toute sa responsabilité dans l’affaire en soutenant ne pas avoir reçu d’argent des deux dames. Ce que les supposées victimes ont confirmé. La partie civile s’est appesantie sur le cas du sieur Diagne qu’il qualifie d’escroc notoire habitué des faits similaires. Avant de regretter sa non-comparution puisqu’il est le principal mis en cause dans cette affaire. Elle réclame ainsi la somme de 20 millions à titre de dommages et intérêts pour les deux présumées victimes.
Le procureur de la république a requis un an ferme contre le prévenu. Il soutient que sa responsabilité pleine et entière est engagée, en ce sens qu’il était chargé de la viabilisation et de la commercialisation des terrains. Le prévenu constitue, selon le maître des poursuites, une des pièces maîtresses de l’opération frauduleuse.
L’avocat de la défense du prévenu, Me Abdou Rakhmane Som ‘Lénine’, soutient dans sa plaidoirie que le délit d’escroquerie n’est pas établi, pour défaut d’existence de manœuvres frauduleuses ayant déterminé la remise. Pour lui, l’argent n’a pas été remis à son client et le seul témoignage à la remise ne signifie pas être complice dans l’affaire. Il finit par dire qu’il s’agit d’une affaire purement civile qui devrait être transférée au juge des référés. Il sera rejoint dans sa plaidoirie par son confrère du Barreau, Me Demba Ciré Bathily. Le tribunal va trancher ce vendredi 11 septembre.
AFFAIRE DES DEUX JUMELLES VIOLEES DE LA CITE MILLIONNAIRE : Le parquet pose le problème de l’âge réel des victimes
Le procureur de la République a demandé et obtenu le renvoi du procès devant statuer sur l’affaire des deux jumelles violées de la ‘Cité Millionnaire’. Il estime que le juge des mineurs ne s’est pas encore prononcé sur l’age réel des supposées victimes de viol ; et que par conséquent, l’affaire ne pourra pas être retenue. Le maître des poursuites s’est même indigné de la longue détention provisoire des prévenus. Un épisode qu’il a qualifié de ‘douloureux’. Le tribunal a finalement renvoyé l’audience au vendredi prochain pour la comparution de la partie civile.
Le collectif des avocats de la défense a profité de cette occasion pour solliciter la mise en liberté provisoire d’un des trois prévenus, le nommé Ali Debouck. Ce dernier est de nationalité capverdienne et est âgé de 86 ans. Le conseil a évoqué l’age avancé du vieux et des problèmes de santé qu’il aurait souffert.
Le procureur de la république s’est opposé à cette demande en soulignant que le rapport d’expertise médicale, attestant que sa détention est incompatible avec son état de santé, n’est pas produit. Et en l’absence de cet élément, le parquet estime que sa libération provisoire n’est pas opportune à une bonne administration de la justice. Il soutient enfin que le vieux Debouck ne présente pas de garantie sérieuse de représentation en justice.
Au délibéré, le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense et a maintenu la date du renvoi. Le procès, qui était prévu en Chambre de conseil à huis clos, se tiendra cette fois-ci en audience publique.
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