En marge de l’inauguration de ses nouveaux locaux situés en face de l’Intendance militaire, M. Kalidou Diallo a tenté de faire le point sur les actes qu’il a posés depuis qu’il est à la tête du ministère de l’Education chargé de l’Enseignement préscolaire, de l’Elémentaire et du Moyen- secondaire.
Les nouveaux locaux du ministère de l’Education situés sur l’avenue Faidherbe ont été inaugurés hier. Occasion choisie M. Kalidou Diallo, ministre de l’Education chargé de l’Enseignement préscolaire, de l’Elémentaire et du Moyen- secondaire, pour revenir sur la situation scolaire. En particulier, sur les actes qu’il a posés à ce jour et ses objectifs. M. Diallo signale que tous les actes qu’il a posés entrent dans le cadre de l’assainissement du secteur de l’Education. Il compte tout faire pour que «les 212 milliards, que l’Etat consacre à l’Education dans son budget, puissent arriver aux élèves dans les écoles». Et pour cela, il soutient être en train de restaurer l’autorité à l’Etat et la confiance à la communauté éducative. Mais, pour l’assainissement les finances du secteur de l’Education et la gestion, M. Diallo annonce l’arrivée des Inspections générales d’Etat (Ige) dans les Inspections départementales de l’éducation nationale (Iden) et Inspection académiques (Ia). Car, il a constaté beaucoup de mauvaises gestions des deniers de l’Etat dans certaines structures. Et le détournement survenu à l’Ia de Kolda est une preuve. Il soutient aussi que beaucoup de personnes ont été relevé suite à de mauvaises gestions. Et que s’ils font du bruit, il va les poursuivre.
Les sanctions contre les enseignants grévistes
Revenant sur le climat qui prévaut au sein de l’école, avec les grèves, M. Diallo se dit convaincu que l’Etat a beaucoup fait pour les enseignants. Non sans préciser que l’Etat va faire encore des choses pour ces derniers. Mais pour un premier temps, il faut que les enseignants créent des conditions de stabilité de l’espace scolaire pendant au moins 3 ans. Car, «il ne peut pas y avoir de discussions dans l’instabilité». Il précise aussi qu’il n’y a pas encore eu de grève massive dans le secteur de l’élémentaire et du moyen- secondaire. Malgré les nombreux mots d’ordre. Il soutient, par contre, que les enseignants qui ont quitté les salles de classe verront des coupures sur leurs salaires de février et de mars. Et pour les enseignants qui font des rétentions de notes, il a demandé aux inspecteurs de prendre leurs responsabilités pour relever les noms de tous ceux qui sont en grève, car il a décidé de sévir de façon administrative.
Quand Kalidou théorise la Génération du concret
Kalidou Diallo a été interpellé sur sa décision de rassembler les enseignants de la Génération du Concret. Une initiative qui lui vaut des attaques de la part de la Fédération nationale des enseignants libéraux. Qui demande à «Wade de rappeler à l’ordre Kalidou Diallo qui cherche à briser l’unité du Mouvement national des enseignants libéraux à des fins politiques personnelles, sous le faux prétexte de soutenir Karim Wade». A ce propos, M. Diallo répond que ce mouvement n’a rien à voir avec sa fonction de ministre. Il révèle avoir rejoint la Gc, il y a deux ans. Et n’a cessé de théoriser l’érection d’un nouveau enseignant capable de comprendre cette nouvelle façon de faire du syndicalisme et d’impulser un changement dans la société sénégalaise. Parlant de la Gc avec beaucoup de plaisir, M. Diallo n’a pas manqué de rappeler qu’on «ne peut pas introniser son fils au Sénégal». Mais aussi que la Gc n’est pas uniquement Karim Wade, mais une équipe. Il donne rendez-vous aux Sénégalais pour le lancement de son mouvement des enseignants de la Gc.
Suppression prochaine du quota sécuritaire
Le ministre a avoué les informations parues dans la presse, faisant état d’une augmentation du nombre de volontaires recrutés et du quota sécuritaire cette année, par lui-même. Mais à ce propos, il soutient être dans ses prérogatives. Car, il a décidé, lui-même, de gérer le quota sécuritaire, au risque d’être accusé par les enseignants libéraux d’en profiter pour «se doter d’une base politique qu’il n’a jamais pu obtenir ni au Pit ni au Prc, ni à l’Urd…». Il signale, par contre, qu’il va supprimer progressivement et définitivement ce quota sécuritaire, pour organiser, à la place, des concours.
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