La question de la restructuration de Grand-Médine, une dépendance de la commune d’arrondissement de la Patte d’Oie (Dakar), demeure plus que jamais d’actualité, après les dernières inondations qui ont davantage aggravé, selon des résidents, les dégradations du cadre de vie de ce quartier en manque d'infrastructures et de réseaux d’assainissement.
A Grand-Médine, la mal-urbanisation se caractérise notamment par le mauvais état de la voirie, conséquence de l’étroitesse des ruelles, le manque d’éclairage et les difficultés éprouvées par les populations dans la collecte des ordures. Des difficultés qui font de la mauvaise publicité pour le quartier.
"Lorsque nos parents achetaient le titre foncier 1 800, au centre du quartier qui s’appelait à l’époque Salamara, ils n’ont pas pris la peine d’aller voir les services du cadastre et des impôts et domaines, pour qu’on puisse élargir les ruelles", renseigne Ablaye Ngom, délégué de quartier à Grand-Médine 1. Cela explique, selon lui, l'anarchie caractérisant actuellement l'architecture de ce quartier où des maisons construites en dur côtoient des baraques. "Les ruelles sont trop étroites. Il n'y a pas de route principale ni d'égout. Il y a une absence totale de structuration", constate M. Ngom. À cause de l'absence de réseaux d'évacuation des eaux usées, d'assainissement, les habitants de Grand-Médine sont obligés de déverser les eaux usées dans les rues, selon des résidents interrogés, des ménagères surtout. Ils contribuent ainsi à dégrader davantage le cadre de vie de Grand-Médine, un quartier qui a vu le jour au début des années 1960, selon des témoignages recueillis.
A la "rue 2 ZGM", une petite ruelle menant à la route qui sépare Grand-Médine de l'unité 25 des Parcelles assainies, des sacs remplis de sable se trouvent superposés en trois rangées sur le sol, pour éviter que les eaux de pluie ne pénètrent les maisons environnantes. Pour certains des propriétaires établis dans cette partie du quartier, les dégâts causés par les dernières inondations ont été un cauchemar. "Je n'ai pu sortir mes bagages de ma chambre. Ma femme et mes enfants sont sortis par la fenêtre. Ces sacs que vous voyez constituent une solution pour nous. Cela nous permet de dévier l'eau qui vient des autres quartiers", fait remarquer le menuisier Pape Sanew Mbaye. Face aux inondations, il s'est retrouvé avec sa famille à l'école Grand-Médine, un site de relogement pour des sinistrés du quartier comptant actuellement 14 277 habitants, soit 949 parcelles pour 2 049 ménages, sans compter avec les habitations spontanées, évaluées à quelque 69 "îlots" où des personnes continuent de s'entasser.
3 Commentaires
Grand Medinois
En Septembre, 2012 (17:49 PM)Poouullooo
En Septembre, 2012 (21:16 PM)Alors que c'est un quartier ki a son titre foncier valable donc il est temps que l'été donne à grand medine son dû car ce sont des sénégalais ki gagner leur vie et acheter un toit pour leur famille donc c'est même une obligation pour l'état de restructurer ce quartier ils en ont bsoin pour améliorer eux même leur cadre de vie et tendre vers la modernité.
Wallo
En Septembre, 2012 (13:10 PM)Participer à la Discussion