Sur les maux dont souffre l’Hôpital général de Grand-Yoff, Saliou Faye Daff affirme que les travailleurs protestent de na pas recevoir leurs salaires. « Ceux qui sont dans les banques Bicis, Cbao, viennent de percevoir ce matin (vendredi). L’hôpital est très mal géré parce que la réforme n’y est pas respectée. C’est pour cela que nous sonnons l’alerte, à l’occasion de ce sit-in qu’on organise, pour demander à la fédération de mieux nous aider à se battre. Nous avons des problèmes de gestion, de comportement des travailleurs, de subvention. Pour dire qu’aujourd’hui l’Etat a sa part de responsabilité, les gérants ont leur part de responsabilité et tout cela réuni prouve que le système ne fonctionne pas. On a une catégorie de personnel qui ne sent pas ces problèmes parce que, aujourd’hui, par rapport à la rémunération, si je vous dis que l’hôpital ne respecte pas la réforme hospitalière, c’est parce qu’il y a une système de rémunération exorbitant : prime de qualification, prime de spécialisation, prime de chef de service, prime de cadre… Tout cela, la réforme nous l’a interdit dès le départ, mais aujourd’hui, voilà ce qui est en train de peser sur nos efforts ».
Le Secrétaire général du Syndicat autonome de la Santé d’aborder également les problèmes de matériel de l’Hoggy. « Il y a du matériel qu’on a acheté et qui n’est pas complet. Quand vous achetez du matériel moderne, il faut d’abord éduquer les utilisateurs, le service de maintenance pour que ce soit au moins compris. Par rapport à l’échographie ou l’ophtalmo, il nous manque une seule sonde, c’est pourquoi on ne peut pas utiliser cette machine. Et maintenant les malades sortent pour aller le faire dans le privé. Le scanner est en panne depuis très longtemps et il y a un privé qui est en face de nous. Ici les populations paient 40 000 F et elles sortent pour payer 70 000 F en face de l’hôpital », soutient Saliou Faye Daff.
Le syndicaliste manque s’étouffer quand est abordée la question des médecins qui utilisent le matériel de l’Hoggy à des fins personnelles : « Mais bien sûr, bien sûr ! Je suis en train de faire des investigations pour ça, par rapport à du matériel acheté et qui est actuellement logé aux Parcelles assainies. Je suis en train de voir par qui, par quels médecins. Il faut arrêter ces pratiques qui consistent à dire à des malades : allez à tel endroit, attendez-nous là-bas, on vient vous faire tel truc. Ce que les médecins et les travailleurs de la santé doivent savoir, c’est que dans le public, on aimerait bien que les gens changent de comportement pour qu’on puisse aider ce pays à émerger. Que l’Etat aussi, par rapport à l’allocation des subventions doit revoir la clé de répartition ». Concernant le passif des hôpitaux aujourd’hui, Saliou Faye Daff révèle : « Le montant des dettes des hôpitaux s’élève à 7 milliards, peut-être même plus. Nous avons demandé à rencontrer le chef de l’Etat pour lui expliquer ce qui se passe dans le système. Jamais ses collaborateurs ne lui diront ce qui se passe réellement dan le système ».
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