Dakar - Seneweb.com Les ex-agents d’Ama Sénégal estiment que le préjudice moral et financier qu’ils ont subi suite à leur perte d’emploi requiert de la part de l’Etat une indemnisation conséquente estimée à 70 mois de salaire par agent. Face à cette situation, les ex-travailleurs d’Ama Sénégal ne sont pas restés les bras croisés. Ainsi, pour attirer l’attention des autorités étatiques, ils ont battu le macadam, hier, pour alerter l’opinion nationale et internationale «des conséquences graves qui découleront du plan d’action de 327 ex-travailleurs».
Pour ne pas connaître le même sort que les ordures : «être jeté aux poubelles», les ex-travailleurs d’Ama Sénégal et les ex-agents de la Sias ont décidé d’unir leur force. Face au mutisme méprisant «du liquidateur et des autorités», ils ont battu le macadam, hier, pour alerter l’opinion nationale et internationale «des conséquences graves qui découleront du plan d’action de 327 ex-travailleurs». Dans une déclaration rendue publique, les ex-travailleurs d’Ama ont soutenu qu’«il s’avère que les liquidateurs à savoir le Cabinet de (Mamour Fall), avec la complicité active de l’Etat du Sénégal (l’Agent Judiciaire de l’Etat), ne nous ont toujours pas payé 06 mois de nos arriérés de salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2006, puis juillet, août et septembre 2007». Par ailleurs, ils indiquent que la rupture du contrat liant l’Etat du Sénégal à Ama International au mois d’octobre 2006 a marqué «le début du calvaire des 1854 agents d’Ama Sénégal. Après des mois de tergiversations, un protocole fut signé le 22/01/2007, suivi d’un avenant au protocole signé le 17/05/2007 par les deux partis». Ainsi, le 05/10/2007, trois cent vingt-sept employés parmi «les 1854 agents d’Ama ont été licenciés sans plan social après 15 mois sans salaire, ce qui constitue un acte d’injustice et de discrimination injustifiée».
Veolia n’est qu’«une mascarade financière…»
Veolia n’est qu’«une mascarade financière et nous soupçonnons certaines qui se sont battues pour la rupture du contrat d’Ama d’être des actionnaires de cette société «écran». Dans sa déclaration, ces ex-travailleurs d’Ama et de la Sias soutiennent que le démantèlement d’Ama Sénégal est un complot ourdi par les mêmes criminels économiques et sociaux qui ont signé déjà depuis octobre 2005 un contrat avec Veolia. Pour les agents de la SIAS, «l’Etat reste leur devoir le paiement des équipements de travail, le rappel des primes de lait et de savon, primes de risques pour la période de 1988 et à 1995 pour clore définitivement le dossier». «Où est le matériel hérité par l’Etat de Ama Sénégal», se demandent-ils. A les entendre, ce matériel, estimé à des centaines de millions a disparu entre la liquidation et ce machin dénommé «Entente Cadak-Car» signataire du contrat de Veolia.
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