Le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems) avait suspendu son mot d’ordre de grève. C’était pour rencontrer le chef de l’Etat. Mais depuis la semaine dernière, le ministre de l’Education, lui-même, n’en a plus parlé. Le contexte électoral n’en est pas moins un obstacle à la suite des négociations et à cette audience.
Après avoir mis en veilleuse leur mouvement de grève, les membres du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems) attendent la concrétisation des promesses du ministre de l’Education. Ils avaient convenu avec ce dernier d’une audience avec le chef de l’Etat. La semaine dernière, les camarades du coordonnateur dudit cadre, Mamadou Mbodj, avaient suspendu leur 13è et 14è plan d’actions. Mais, il se trouve que «jusque-là, cette audience n’a pas eu lieu». Selon M. Mbodj, elle devait se tenir, hier lundi ou mercredi (aujourd’hui même).
Des inquiétudes sont nourries quant à la possibilité de cette «rencontre de dernière chance», si l’on sait que, sous peu, la campagne électorale va démarrer. A moins que la date du 25 février ne soit repoussée. Et, ce dernier cas constitue un facteur de blocage. Ce dont ils sont conscients car, avise M. Mbodj, c’est une stratégie calée pour cela. En clair, cette audience pourrait être une opération de charme pour le candidat Wade. Et, en contre partie, peut-être, pour les enseignants l’occasion de monter les enchères. Quoi qu’il en soit, les camarades de Mbaye Fall Lèye, le porte-parole du Cusems, sont constants : «Nous voulons gagner la lutte.»
La décision, il y a une semaine, donc, du ministre de l’Education de renvoyer les enseignants devant le président de la République tarde encore à se matérialiser. Le contenu de l’audience, si audience il y aura, reste pour ces professeurs des lycées et collèges, «la question de l’indemnité de recherche documentaire que le gouvernement avait proposé à 50 mille ou 60 mille francs Cfa». Seulement cette suggestion n’est «pas conforme à la démarche». Et, pour cause. «Les sortants de l’Enam ont 250 mille francs alors qu’ils ont le même niveau que nous : Bac plus six si l’on s’en tient à la fonction de grades d’écoles.»
Par conséquent, estime M. Mbodj, «c’est une discrimination». «Comment l’Etat peut-il nous proposer 60 mille francs Cfa sur un échéancier de trois ans ?», s’interroge-t-il avant de rappeler : «Soit on nous paie sur un an, soit on augmente la somme de 50 mille à 150 mille francs Cfa.»
En attendant l’audience avec le chef de l’Etat, le Cusems se réunit, aujourd’hui, pour voir la suite à donner à cette situation de pause dans la lutte.
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