INTERNAT « YA NAFISSATOU» DE CASTORS : Une élève accuse de viols répétés son maître coranique et l'ancien chauffeur de l'établissement

Une affaire de moeurs secoue depuis quelque temps l'école franco-arabe «Ya Nafissatou» de Castors. Un enseignant coranique et un ancien chauffeur de l'établissement y sont accusés de viols sur une de leurs élèves. Un scandale qui risque de connaître des rebondissements du fait que la victime a signalé que plusieurs autres filles de l'internat ont subi les assauts du «Oustaz».

Débuté vers les coups de 11 heures, hier, au tribunal de Dakar, le procès pour viols opposant le maître coranique C. Fall et le chauffeur I. Touré, à la jeune fille S. Sy, n'a finalement pas été mené jusqu'au bout. En effet, c'est au bon milieu de l'interrogatoire que le juge a décidé de renvoyer l'affaire au 8 septembre prochain. Ce, après les déclarations de la victime S. Sy et de sa maman qui ont signalé à la barre que d'autres filles de l'internat avaient également subi les assauts du maître coranique.
Cette affaire remonte au 13 juillet dernier lorsque la mère de la victime a constaté, à partir de son téléphone portable, que sa fille avait reçu plusieurs appels d'un certain C. Fall. Voulant y voir plus clair sur les fréquentations de sa fille, elle l'avait soumise à un interrogatoire à l'issue duquel celle-ci lui a avoué avoir été violée par C. Fall qui n'est autre que son enseignant coranique.
La dame n'était pas en fait au bout de ses surprises, puisque dans les mêmes circonstances, sa fille lui a également révélé qu'elle avait été violée l'année dernière par I. Touré qui était chauffeur dans ledit établissement. Des aveux que la jeune fille a réitérés à la barre, en soutenant que son maître coranique l'a violée à cinq reprises (trois fois sur les tables bancs, une fois dans les toilettes et une autre fois dans la cour de l'école). Internée dans cet établissement religieux du nom de «Ya Nafissatou», la jeune fille souligne que le maître coranique profitait du fait qu'elles se réveillaient toutes à quatre heures du matin pour réviser leurs leçons pour la maintenir en classe, au motif qu'elle n'avait pas maîtrisé ses versets coraniques.
Des accusations qui ont été balayées d'un revers de main par le maître coranique, tout comme par le chauffeur qui aurait violé la jeune fille l'année dernière. Il faut dire que ses dénégations ont incité la mère de la victime à faire une révélation fracassante. «Ma fille m'avait également avoué qu'elle n'était pas la seule à subir les assauts de son ‘Oustaz’. Elle m'a donné les noms de deux de ses camarades qui ont également été victimes des mêmes faits», a clamé la dame, avant de préciser qu'elle a même approché la mère de l'une de ces filles pour l'inciter à porter plainte, mais en vain.
Cela a suffi au procureur de la République pour demander le renvoi de l'affaire pour la comparution de la dame en question. De fait, les choses risquent de se corser pour I. Touré et C. Fall qui seront encore devant le juge le 8 septembre prochain.