Dans l’affaire du naufrage du bateau Le Joola survenu, le 26 septembre 2002 au large des côtes de la Gambie, les familles des victimes ont moins besoin de l’argent que de comprendre, de savoir ce qui s’est réellement passé. A en croire, le maire de Dakar, Khalifa Sall, qui s’adressait ainsi aux familles des victimes, samedi, à la Place du souvenir, ‘si beaucoup sont sortis de ce drame, frustrés, révoltés, c’est parce qu’ils n’ont pas pu situer les responsabilités. Pourquoi et comment cette catastrophe s’est produite ? Qui en est le responsable ? Pourquoi les responsables n’ont-ils pas été châtiés ?’ Ce sont autant d’interrogations qui taraudent nos compatriotes, selon Khalifa Sall.
Toutefois, pour l’édile de la capitale sénégalaise, la responsabilité est collective dans cette affaire. Elle va, note Khalifa Sall, des autorités qui ont remis en marche le bateau alors qu’il n’était pas totalement prêt, à l’équipage du bateau qui a accepté que le navire puisse prendre plus de passagers que permis en passant par tous ceux qui savaient que le navire était en surnombre et qui y ont embarqué. Voilà pourquoi, ‘après sept ans, face à l’inertie des autorités, aux cris de détresse et de quête de justice des familles des victimes, nous avons pensé qu’il fallait marquer le coup en manifestant notre solidarité à ses familles éplorées qui attendent toujours de savoir la vérité, de se voir manifester de manière effective la main tendue qu’on leur avait promise’, fait-il savoir.
Concernant ses promesses, le maire opposant au régime libéral rappelle qu’il a été promis aux familles des victimes de renflouer l’épave du bateau. Mais, constate le socialiste pour le regretter, ‘les familles attendent de pouvoir donner des sépultures dignes de ce nom aux disparus. Et C’est pour cela aussi que nous nous battons’. Le maire socialiste invite, à ce propos, le gouvernement à s’engager à mettre en œuvre les promesses du chef de l’Etat de renflouer le bateau Le Joola.La ville de Dakar, promet son maire, ‘va s’investir aux côtés de tous ceux qui se battent depuis sept ans pour que les familles des victimes puissent recouvrer un peu de dignité et de quiétude’.
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