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L'ostréiculture pourvoyeuse d'emplois de qualité pour les jeunes et les femmes dans le Saloum

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L'ostréiculture pourvoyeuse d'emplois de qualité pour les jeunes et les femmes dans le Saloum
L’ostréiculture ou élevage des huîtres est une filière qui peut rapporter gros à la population des îles du Saloum.

Selon le sous-préfet de Niodior : "la récolte des huîtres a toujours existé dans les îles depuis des millénaires". 

Face au phénomène des changements climatiques et les conséquences des actions de l'homme sur l'environnement, l'huître commence à disparaître. 

Aussi, la manière dont les huîtres étaient récoltées causait beaucoup de difficultés aux femmes. La culture des huîtres n'était pas de tout repos pour elles.

"Auparavant, la récolte des huîtres se pratiquait de façon traditionnelle. Les femmes s'exposaient au risque de naufrage. Nous, nous rappelons encore du naufrage de Bettenty. Quand elles vont en mer, l'eau peut arriver jusqu'à leur cou, elles sont exposées au risque de noyade. Elles peuvent subir des morsures de poissons ou d'autres reptiles. Elles battaient l'huître pour qu'ils s'ouvrent, le coquillage pouvait les piquer, les blesser à l'œil", explique le sous-préfet Balla Moussa Mané.

Il se félicite aujourd’hui que l'ostréiculture moderne crée des emplois de qualité pour les jeunes et les femmes, qui ne sont plus exposés à l’exode rural ni à l’émigration irrégulière.

Par ailleurs, la nature aussi subissait aussi les agressions de l'humain. La mangrove qui occupe une place importante dans l'économie des communautés insulaires et côtières était agressée.

"Si vous voyez les femmes qui exploitent ses huîtres, elles agressent la mangrove parce qu'elles coupent les racines (échasses) qui permettent à la mangrove de respirer. Quand on coupe ses racines, la mangrove ne respire plus, elle va disparaître. Lorsque la mangrove disparaît avec le phénomène de changement climatique et l'augmentation du niveau de l'eau c'est pratiquement des zones qui vont subir des érosions côtières et qui vont disparaître", a fait savoir Pr Waly Ndiaye, enseignant-chercheur à l'Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture (IUPA).

Grâce à la participation des universitaires, l'exploitation des huîtres dans les îles du Saloum s'est beaucoup améliorée. Les ostréiculteurs utilisent désormais des équipements et techniques qui leur permettent de récolter les huîtres sans trop de difficultés. Une ostréiculture moderne est mise au profit des villages de Niodior, Dionewar et Falia, dans la région de Fatick, grâce à un projet de Cegep de la Gaspésie et des îles (CGI), une structure d’enseignement supérieur québécoise.

En collaboration avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), à travers l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture (IUPA), un projet de trois ans, dénommé Ostréiculture rurale et adaptation (ORA), est mis à la disposition des ostréiculteurs des localités suscités.

Le projet ORA, basé dans le Delta du Saloum, vise à soutenir le développement de l’ostréiculture par le captage des naissains et l’élevage d’huîtres en vue d’alimenter les unités de transformation de Niodior, Falia et Dionewar. Une aubaine pour la population. 

Ce projet leur fournit une solution adaptée aux changements climatiques et de la ressource, mais aussi une solution plus accessible et moins dommageable pour la mangrove. 

Le sous-préfet assure qu'avec la venue du projet le revenu des femmes a beaucoup augmenté. Mieux, que l'expérience qui est d'allier les universitaires a beaucoup amélioré et modernisé la pratique de l'exploitation des huîtres.

Financé pour un montant de 500 mille dollars canadiens, soit plus de 220 millions de francs CFA, pour une durée de trois ans par le gouvernement du Québec, le projet ORA s’inscrit dans le cadre du Programme de coopération climatique internationale.

Pr Waly Ndiaye, enseignant-chercheur à l'Iupa, assure : "La ressource est devenue de plus en plus rare et il faut trouver une alternative pour la conservation de cette ressource.

Le captage des naissains c'est des alevins, des petits qui sont issus de la reproduction, mais qui voyagent avec les marées hautes et les marées basses. Pour fixer ces naissains, on a besoin de capteurs. Une fois que ces naissains sont captés on a besoin de faire le déstockage avec les coupelles et mettre dans les pochons. C'est un travail qui est moins pénible".

L'écosystème particulier des îles du Saloum fait que cette zone est devenue un laboratoire, assure le Directeur adjoint développement et coopération internationale du Cegep, Nicolas Simeray qui dit : "c'est notre laboratoire vivant, d'expérimentation et d'innovation".

   


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