La permanence du Pds érigée sur un terrain attribué :Cent cinquante magistrats attendent de Me Wade leurs terrains

L'ancien président de la République , Abdou Diouf, avait attribué aux magistrats, deux ans avant son départ, des parcelles sises sur la Voix de dégagement nord (Vdn). Des terrains toujours attendus par les magistrats, inquiets de voir surgir dans le périmètre qui leur était désigné des bâtiments comme la permanence du Parti démocratique sénégalais (Pds). Me Wade serait même sur le point de revenir sur la décision de son prédécesseur.
En 1998, le président Abdou Diouf, prenait sur lui d'affecter aux magistrats, pour usage d'habitation, six hectares situés dans la zone de Pyrotechnique, face à la Vdn , l'un et l'autre sur la Bande verte. Mais, les bénéficiaires resteront, le restant de son mandat, sans entrer en possession de leurs parcelles. Avec l'avènement du régime de l'alternance, le dossier connaîtra une évolution grâce au gouvernement que dirigeait Mame Madior Boye. Magistrat elle-même, elle leur dira bien au fait des difficultés de logement. Après son départ à la tête du gouvernement, en lieu et place du terrain situé sur la bande verte, c'est dans le Cices que 102 terrains seront attribués à des magistrats. Depuis, cent cinquante autres attendent les leurs. Mais tous se demandent désormais si Me Abdoulaye Wade « ne risque pas de revenir sur l'engagement de son prédécesseur ». D'abord parce qu'il a érigé sur leur terrain sis face à la Vdn la permanence de son parti. Des pontes de son régime, parmi lesquels on cite le maire Pape Diop, auraient également construit sur place ; réduisant du coup l'espace. Il s'y ajoute que, si Me Wade avait promis aux attributaires la diligence du dossier, il n'a pas par contre donné suite aux magistrats qui lui ont demandé en vain par deux fois une audience, afin de régler une fois pour toutes le problème. Les non servis seraient dubitatifs pour ce qui est d'entrer en possession de leurs parcelles, parce que pour l'essentiel, étant de jeunes magistrats « très indépendants d'esprit ». L'avocat Abdoulaye Wade privera-t-il les cent cinquante magistrats de maisons tant désirées ?