C’est encore vif dans les esprits. Le meurtre atroce du neurologue Idriss Sokoum à la Sicap Amitié III, retrouvé dans sa chambre, la tête fracassée et baignant dans son sang. L’affaire avait fini de susciter la rancœur des populations tchadiennes et aussi sénégalaises. Toutefois, elles pourront pousser un ouf de soulagement car son meurtrier a été appréhendé par les éléments de la Dic, qui, après 72H seulement, sont parvenus à filer le bonhomme. Et ce, grâce aux objets volés à la victime. Eric Bonego, un Burkinabé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, attend aujourd’hui d’être fixé sur son sort, déféré et placé sous mandat de dépôt pour assassinat qu’il est.
Les cœurs peuvent se lâcher car justice sera rendue dans l’affaire de l’assassinat d’Idriss Sokoum, neurologue tchadien, à la Sicap Amitié III. À l’heure où les supputations allaient bon train sur son probable meurtrier - d’aucuns pensaient que c’était un de ses compatriotes -, le voile a été levé par les éléments de la division des investigations, après d’intenses recherches. La victime, rappelons-le, avait été retrouvée par sa domestique, la tête fracassée et gisant dans une mare de sang sur son lit, le mardi 21 octobre 2008 dernier. Il avait également été délesté de plusieurs de ses biens, toujours par le meurtrier. Et, selon une source proche de l’enquête, ce sont ces objets là- même, qui permettront de faire la lumière sur cette affaire. En effet, l’assassin avait vite fait de se débarrasser des objets volés, en le revendant. La brigade des affaires criminelles, exploitant cette piste, 72H après le crime, est parvenue à identifier une des connaissances du neurologue tchadien. Celle-ci, répondant au nom d’Eric Bonégo, est de nationalité burkinabé et réside dans le quartier de la Médina. Les enquêteurs dépêchés sur les lieux ont constaté qu’il avait déjà pris la clef des champs. Peine perdue, il sera très vite repéré aux Parcelles Assainies, grâce à une section de la Dic spécialisée en recherches et interpellations. Arrêté et soumis à un interrogatoire serré, il finira par confesser son péché et faire des aveux circonstanciés. Apparemment, son mobile n’était autre que l’argent. Il avait, dix jours avant de commettre le crime, sollicité un prêt auprès du Tchadien qui lui avait manifesté son refus. Ruminant sa colère, il est revenu chez lui pour l’assassiner sauvagement. Ne voulant toutefois pas révéler les circonstances dans lesquelles il a connu le médecin, il s’est contenté de tergiverser. Déféré et placé sous mandat de dépôt depuis hier, il répondra du chef d’inculpation d’assassinat.
0 Commentaires
Participer à la Discussion