Le film sur Mme Viviane Wade crée le malaise au palais : Le président s’oppose à sa rediffusion par la Rts, la Première dame dans tous ses états

XIBAR.NET (Dakar, 16 Mars 2010) - Pour justifier les deux milliards de francs Cfa, qu’il avait empoché en tant que coordonnateur du Fesman, Jean-Pierre Bloch avait fait produire un documentaire sur le quotidien de la Première dame du Sénégal, Mme Viviane Wade. Celle-ci a tenu à ce que l’élément soit rediffusé par la Rts. Ce que n’a pas voulu son époux, le chef de l’État. Depuis, elle fulmine.

Le coordonnateur du Festival mondial des arts nègres (Fesman) avait encaissé du trésor deux milliards de francs Cfa, sans rien faire. Le président Wade, qui l’avait remercié, entendait le traduire devant la Justice. Pour le dissuader, Jean-Pierre Bloch avait fait réaliser un film, qui étale la vie, au quotidien, de la Première Dame. Le produit a été diffusé, il y a quelques jours, par la télévision Voyages. L’épouse du chef de l’État a voulu une rediffusion par la télévision nationale sénégalaise. Mais, au dernier moment son mari s’y est opposé, estimant que « le contexte n’est pas favorable » ; d’autant que le documentaire a fini par susciter un tollé général, suite au relais de la presse locale. Il ralliera à sa cause leur unique fils Karim, car ne pouvant, seul, tenir tête à son épouse. Depuis, Mme Viviane Wade est sur ses grands chevaux. D’où un malaise au palais, où elle s’emporte pour un rien.

Son état d’âme met mal à l’aise le président, mais, selon nos sources, son proche entourage est allé auprès d’elle pour lui expliquer que ce ne serait pas une bonne chose qu’elle paraisse sur le petit écran, après les vagues suscitées par le documentaire. Déjà, les critiques ne manquent pas : C’est avec une partie de l’argent du Fesman que le film aurait été tourné. Or, les employés du Festival ne sont plus payés, la structure est menacée d’expulsion pour arriérés de locations, Jean-Pierre Bloch est parti avec deux milliards de francs Cfa du contribuable sénégalais, et le président Wade ne l’a pas poursuivi, juridiquement. C’est dire que les caprices de la Première dame risquent de coûter au président Wade.