Les francs-maçons et le pouvoir au Sénégal

Contrairement à d'autres pays où les francs-maçons ont investi le pouvoir, au Sénégal, le régime de l'alternance est arrivé encore à échapper à ce puissant lobby. Officiellement, la Grande Loge Nationale de France dit compter 200 membres. «La plupart sont des jeunes », renseigne notre informateur. Ce qui démontre bien que la franc-maçonnerie est bien présente à Dakar et dans des villes comme Thiès ou Saint Louis. Pour y entrer, il faut un parrain. «On entre en franc-maçonnerie parce qu'on est intelligent et qu'on peut avoir des idées et asseoir une bonne réflexion.

 Les francs-maçons recrutent des gens brillants et cultivés », dit notre source. Dans la capitale sénégalaise, les maçons disposent d'un siège en plein centre ville. Des réunions s'y tiennent le plus normalement au monde à l'abri des regards indiscrets. Parmi ces membres, des banquiers, des hommes d'affaires ou encore de simples cadres. « Pour le moment, on ne connaît pas de hautes autorités qui sont membres de la franc-maçonnerie parce que la plupart des ces gens-là ne répondent pas du tout aux critères qui sont imposés pour devenir membre de cette puissante organisation », renseigne notre source. L'histoire raconte ce jeune ministre, excellent dans l'art de la tortuosité qui a voulu se faiore recruter par les maçons.

 « Mais son profil ne correspondait pas aux hommes recherchés, il n'a pas eu de parrain pour intégrer la Loge ». Un ancien directeur général de la Douane a usé de toute son influence de membre puissant de la maçonnerie pour pouvoir rester à son poste, mais sans résulat. «Il faut le dire, le président Wade n'est pas très sensible aux pressions des maçons. Il a déjà avoué publiquement qu'il n'en est plus membre », commente un de nos interlocuteurs. Des lobbies outre que la franc-maçonnerie sont plus influents dans les cercles du pouvoir. « Sous le régime socialiste, ils étaient beaucoup plus présents, mais l'arrivée de l'opposition a complétement dissipée les convoitises des franc-maçons sur le pouvoir. Aujourd'hui, on peut dire qu'ils sont vraiment en dehors des cercles du régime actuel ».

N'empêche les autorités traîtent la question avec beaucoup de prudence. Dans les salons de la capitale, ils sont nombreux ces personnalités qui veulent en savoir davantage sur la maçonnerie, mais le msytère qui entoure ce groupe reste entier. Il n'est pas rare de voir un dirigeant qui veut y entrer mais ne sait pas quelle est la bonne porte tant le secret est d'or dans le milieu des maçons.


Même les membres de l'opposition reste prudent sur cette question. « Soit certains sont des maçons ou ont des amis dans les Loges », dit notre source. Du reste ca commence à devenir un secret de polichinelle l'initiation d'un de ses membres les plus influents par un président africain à la franc-maçonnerie. Pays musulman de grande tradition, le phénomène de la maçonnerie et de ses impacts au sein du pouvoir est limité actuellement voir inexistant. « C'est un phénomène mondial, l'influence des Loges partout tant à diminuer, même dans un pays comme la France à forte tradition maçonnique le gouvernement actuel de Sarkozy compte très peu ou pas de franc-maçon », commente notre source.

Egalement au temps du Parti socialiste, le président Diouf, qui il faut le dire n'a jamais été maçon, a souvent abordé la question en privé de manière prudente. «Diouf n'était pas dans les Loges, mais il respectait les obédiances », dit cet ancien président d'une institution sous le régime précédant.
Reste à savoir si un jour, les maçons comme dans certains pays africains oseront aborder leur appartenance aux Loges de manière public.