Mécontents de la répression d’une marche programmée, mardi 3 août, contre l’exclusion de quatre de leurs camarades, les étudiants de l’Université Gaston Berger réclament le départ de leur recteur. Ils tiennent ce dernier pour responsable de l’entrée des forces de l’ordre dans le campus social.«Sans autorisation du recteur, les forces de l’ordre n’auraient jamais pénétré dans le campus social. Nous indexons le recteur et demandons son départ», déclare Cheikh Mbacké Guissé, président de la coordination des étudiants, interrogé par L’AS dans son édition du mercredi 4 août.
Les étudiants de Gaston Berger ont voulu organiser une marche après une Assemblée générale. Les forces de l’ordre sont intervenues violemment, empêchant la poursuite des manifestations. Les éléments de la police sont même entrés dans le campus, selon plusieurs témoignages.
«Elles sont entrées dans les villages L et H et ont tabassé une dizaine d’étudiants dont quelqu’un au niveau du crâne. C’est déplorable, peste Guissé. Nous ne sommes plus libres d’être dans notre campus universitaire.»
Poursuivant son récit, l’étudiant interrogé par L’AS a confié : «Nous sommes terrifiées. Ce que nous avons vu nous déshonore. Les forces de l’ordre ont violé les franchises universitaires. Elles ont défoncé les portes, saccagé des chambres et tabassé les étudiants à mort.»
Pour les étudiants de Saint-Louis, le recteur Mary Teuw Niane est responsable de cette situation. Car, en vertu des franchises universitaires, il est la seule autorité habilitée à autoriser l’accès au campus social des policiers. «Nous demandons son départ. Nous sommes prêts à y laisser nos vies», a averti le président de la coordination des étudiants.
La semaine dernière l’Université Gaston Berger a été fortement perturbée par des étudiants qui avaient empêché la tenue des examens de fin d’année. Quatre de ces derniers seront exclus. Leurs camarades réclament leur réhabilitation aux autorités universitaires, qui ont jusque-là campé sur leur position.
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