Dans l'affaire foncière qui secoue la localité de Noflaye, dans la commune de Sangalkam, un nouveau rebondissement vient d’être noté. En effet, la famille Gomis, propriétaire des terrains en litige, sort de son silence.
« Mame Cheikh ne parle pas en notre nom. Nous ne le connaissons même pas », tranche Mame Moussa Ndiaye, descendant direct de Joseph Gomis, fils d’Henriette Esther, actuelle propriétaire du terrain après le décès de son père.
Selon lui, M. Cissé est intervenu dans le dossier par l’intermédiaire d’un certain Modou Faye, mandaté pendant un temps par la famille pour gérer le contentieux foncier. « Nous avons fini par retirer le dossier à Modou Faye, faute de résultats concrets ».
Le conflit, qui remonte à plusieurs années, s'est cristallisé à l'époque où Oumar Guèye, ancien ministre, était maire de Sangalkam sous le régime d’Abdoulaye Wade. Plusieurs responsables communaux et administratifs se sont depuis succédé, sans que le différend soit totalement résolu.
Aujourd’hui, la famille affirme avoir relancé les discussions de manière formelle avec l’actuel maire, Pape Sow. « Nous avons connu des avancées, avec l’appui du sous-préfet Mamadou Diouf, qui nous accompagne dans le processus. Contrairement aux allégations de M. Cissé, il ne nous a jamais opposé de refus », souligne Mame Moussa Ndiaye.
D’ailleurs, une réunion a été tenue récemment entre la famille, le maire et le sous-préfet pour examiner la situation. « Le dossier est en cours de traitement et une délibération du conseil municipal est attendue. Le préfet, que nous avons également rencontré, nous a encouragés à avancer étape par étape » explique M. Ndiaye.
Dans un souci de « préserver l’honneur et la réputation de la famille », les héritiers de Joseph Gomis annoncent qu’ils vont saisir un huissier pour notifier officiellement à Cheikh Cissé qu’il ne parle pas en leur nom. « Nous n’excluons pas d'engager une procédure judiciaire contre lui », préviennent-ils. Ils se désolidarisent également des accusations portées récemment contre le sous-préfet. « Jamais nous n’avons demandé à qui que ce soit de s’en prendre à lui », a martelé Mame Moussa Ndiaye.
Nos tentatives pour joindre le maire Pape Sow et le sous-préfet Mamadou sont, pour l’heure, restées sans suite. La rédaction reste toutefois disponible pour recueillir leur version des faits.
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