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MARCHE DES VOITURES D’OCCASIONS : Dakar s’offre de nouveaux parkings

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MARCHE DES VOITURES D’OCCASIONS : Dakar s’offre de nouveaux parkings

La flambée des prix du pétrole et la hausse des taxes douanières appliquées aux voitures de moins de cinq ans n’ont pas encore fini de porter leur influence sur le marché national des voitures d’occasion. Jadis prometteur, ce marché en perte de vitesse n’a pas encore fini de faire les frais de ces deux tendances.

Le pétrole pose problème, mais Dakar affiche toujours ses ambitions en matière de renouvellement de son parc automobile. C’est pour cette raison qu’il y a un peu partout dans la capitale de nombreux parkings nouveaux de voitures d’occasion. Sur la rue 10, devant le Yukokaï Karaté Club, se trouve un parking de ce genre géré par le sieur Khalifa Kébé fort d’une expérience de presque près de 15 ans dans le domaine. Des bolides (4x4) de toutes les marques, Chevrolet, Ford, Nissan et Citroën sont exposées sous la pénombre des arbres.

Habillé d’un grand boubou blanc, le maître des lieux va et vient de tous côtés. Il est sollicité par d’éventuels clients charmés par la gamme variée de ses engins haut de gamme. Malheureusement, la majorité des visiteurs sont des demandeurs de renseignements. La flambée du prix du baril du pétrole n’a pas encore fini de porter son mauvais coup à ce marché qui était très prometteur au début des années 90.

« Depuis quatre mois, je n’ai pas vendu une voiture à essence. C’est en partie à cause du prix du baril du pétrole au niveau international que les gens ont peur de ces voitures », explique Khalifa Kébé, soutenu par un de ses fils et sa femme. Cette donne n’est pas sans influence sur la gestion de ces parkings. Selon Khalifa Kébé, c’est à cause de cela que beaucoup de concessionnaires ont fermé boutique. « Auparavant, on pouvait embaucher 10 personnes, mais désormais c’est la débrouillardise. C’est avec difficulté que nous réussissons même à gérer la charge de trois personnes, parce que les choses ne marchent plus », avoue-t-il avec regret.

Au service des mines où plusieurs démarcheurs ont perdu leur marché. Investi depuis 1995 dans ce créneau, Khalifa Kébé trouve que c’est depuis 2003 que le marché s’est gâché. Spécialiste des voitures automatiques américaines, il a fait le procès de la situation. « Depuis 2003, si tu étais capable d’amener 40 voitures, aujourd’hui, c’est avec difficulté que tu parviens à en amener 5 », a-t-il laissé entendre.

De nouveaux métiers dans la cité

Durant cette faste période, Khalifa Kébé vendait des voitures qui venaient de Belgique. Ce sont généralement des véhicules de marque Peugeot 206 ou 406, des Mégane, des Mercedes 190 ou 250, des Renault 21 ou 19, des Golf ou des Carina qui étaient très bien prisées par les chauffeurs de taxis. Une voiture pouvait être introduite dans le pays avec 800 000 FCFA. À cette époque, onpouvait acheter une voiture sur place entre 1 350 000 et 1 500 000 FCFA.

Mais, outre ce problème de l’instabilité exponentielle du prix du baril du pétrole, les propriétaires de parkings automobiles sont aussi confrontés aux réalités administratives de notre pays. La hausse des taxes des voitures de moins de cinq ans imposés par l’alternance pour atténuer les dangers de pollution, la mutation au service des mines, les paiements effectués à la douane sont les différents éléments qui ont contribué à dégrader cette situation. « Ce que tu paies à la Douane est très nombreux. C’est cher, et cela peut faire le prix d’une voiture », regrette Khalifa Kébé. L’impôt annuel et la taxe annuelle d’occupation de l’espace versés à la mairie constituent un autre facteur de blocage. Ceci a occasionné une nouvelle tendance commerciale au niveau des parkings.

C’est le service du dépôt-vente, une nouvelle réalité qu’il faut gérer, du point de vue social et commercial. « Maintenant, des gens qui viennent en vacances avec des voitures nous les livrent en rentrant au terme de leur séjour. Mais, le dépôt est un coût. Quelqu’un qui emmène un véhicule devra payer de manière journalière un gardien et un nettoyeur. Au bout du compte, ça rapporte quelque chose même si c’est infime et insignifiant par rapport aux investissements », a souligné Khalifa Kébé.

Aujourd’hui, le dépôt-vente fait beaucoup de pertes. Une voiture déposée pour le prix de 14 millions de francs finit généralement par se vendre à 9 millions FCFA. Heureusement, ces belles voitures automatiques exposées à la rue 10 sont vendues à 7 millions FCFA. La clientèle est constituée généralement des agences de crédit mutuel et des banques de la place. Voilà la réalité de ce marché jadis prometteur.



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