Mbour : condamné à deux ans ferme, le faux sourd muet ciblait sages-femmes et infirmières pour...
Le Tribunal d’instance de Mbour a condamné A. Bâ à deux ans de prison ferme pour une série de vols ciblant des sages-femmes et infirmières dans les structures de santé de la Petite-Côte. Se faisant passer pour un sourd-muet en quête d’aide financière, il profitait de l’inattention du personnel soignant pour dérober des biens personnels, notamment des téléphones portables, rapporte L'Observateur.
Un mode opératoire bien huilé
Début avril, Bâ s’est rendu au poste de santé de Diamaguène, dans la banlieue de Mbour. Il y a ciblé Ndèye Seynabou Ndiaye, sage-femme, qui revenait d’une campagne de vaccination. Alors qu’elle s’affairait à servir son déjeuner, il lui tend un papier pour lui demander de l’aide. Distraitement, elle le reçoit, sans se douter qu’il venait de subtiliser son téléphone portable posé à proximité, détaille le quotidien du Groupe futurs médias (Gfm). Qui enchaîne :
C’est bien plus tard qu’elle constate le vol, mais le mal était déjà fait : le faux sourd-muet avait pris la fuite. Quelques jours après, il récidive dans le même centre de santé, se présentant cette fois à l’Infirmier chef de poste (Icp), Moussa Ndiaye. Il prétend être à la recherche d’une femme enceinte, communiquant uniquement par gestes.
Mais le destin finit par le rattraper : conduit à la maternité, Ndèye Seynabou Ndiaye le reconnaît immédiatement. Il est aussitôt maîtrisé et remis aux forces de l’ordre du commissariat urbain de Diamaguène, puis placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour.
Devant la barre : un changement de rôle
À la surprise générale, glisse la même source, l’homme qui jouait le sourd-muet depuis son arrestation s’est exprimé clairement à la barre. Il nie les faits, affirmant ne jamais s’être introduit dans l’établissement ni avoir volé quoi que ce soit. Peine perdue. L’Infirmier chef de poste, présent au moment de son interpellation, relate minutieusement les faits devant le tribunal.
Le ministère public, convaincu de la culpabilité du prévenu, a requis deux ans de prison, dont un ferme, soulignant que le comportement de l'accusé prouvait qu’il n’était nullement disposé à changer. Le juge est allé au-delà des réquisitions : le faux sourd muet a été condamné à deux ans de prison ferme, complète L'Observateur.
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