Meutre du berger à Touba : Serigne Saliou Mbacké clame son innocence

Balayant d'un revers de main les accusations faisant de lui le meurtrier du jeune berger, Oumar Kâ, Serigne Saliou Mbacké, fils de feu Serigne Abdou Lahad Mbacké, tient un autre langage. Selon lui, il n'est mêlé en rien à la mort du jeune homme.

Accusé d'avoir été l'instigateur du meurtre du berger Oumar Kâ, Serigne Saliou Mbacké, fils de feu Serigne Abdou Lahad Mbacké, a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. ‘Lorsqu'on m'a informé que la radio Wal Fadjri a parlé d'un meurtre dont on m'a accusé d'être le commanditaire, j'ai été très surpris’, a confié hier, le jeune marabout sur les ondes de Walf Fm. C'est ainsi, soutient Serigne Saliou, qu'il a été amené à surfer sur le Net en vue d'en savoir plus sur la version de ses accusateurs. Cependant, soutient-il, ce qui a été dit sur le sujet est loin de correspondre à la réalité.

Expliquant les péripéties de la mort du jeune berger qu'il avait fini par considérer, dit-il, comme un membre de sa propre famille, le fils de l'ex-khalife général des mourides soutient qu'Oumar Kâ avait fini par dévier du droit chemin. ‘Il (Oumar Kâ, le berger : Ndlr) avait en charge la conduite de mes bêtes au pâturage. Il avait fini par abuser de ma confiance en vendant plus de vingt têtes de mon troupeau de moutons à des saisonniers, d'après ses propres propos. Après ce forfait, il a demandé à abandonner son travail et à me quitter. C'est ainsi qu'il a récidivé plusieurs fois dans le vol de mon bétail. Un jour, suivant les traces des moutons, des gens l'ont répéré et c'est ainsi qu'il a eu des ennuis. La police s'est saisie, par la suite, de l'affaire en les arrêtant tous. Lui, le berger a été retenu jusqu'à ce qu'il soit remis de ses blesures, puis il a été libéré’, explique le mis en cause. Une version qui jure d'avec celle servie par le frère du berger, Souley Kâ. selon lequel, son cadet mort à l'hôpital de Jannatul Mahwa, l'a été après avoir été ‘bastonné et ligoté’ par des talibés du jeune chef religieux qui ‘l'a accusé du vol de ses deux moutons’. Selon nos sources, la police poursuit son enquête pour connaître les tenants et les aboutissants de la mort d'Oumar Kâ, âgé de 21 ans environ.