(Correspondance) - La population scolarisable de Touba va bientôt retrouver le sourire et les parents d’élèves pourront, sous peu, pousser un ouf de soulagement. Ces derniers qui n'ont jamais eu l'opportunité d'envoyer leurs enfants à l'école faute de moyens ou de place parce qu'il n'existe qu'un seul établissement public dans la ville de Touba, auront bientôt l’opportunité de le faire, selon le professeur Moustapha Sourang, ministre de l'Enseignement supérieur et des Cur. ‘Pour continuer la diversification de l'offre éducative, l'Etat va bientôt ouvrir des écoles franco-arabes publiques sur toute l'étendue du territoire foncier de la cité religieuse’, a-t-il révélé. Il a annoncé la nouvelle en marge de la cérémonie officielle du Magal de Touba. ‘J'avais discuté à l’époque avec Serigne Saliou et il était d'accord. Serigne Bara est aussi d'accord. C'est maintenant acquis, l'implantation des écoles franco-arabes à Touba’, a-t-il expliqué. Avant de rassurer ceux qui refusent l’implantation de l'école française dans la ville sainte : ‘Etant moi-même natif de la ville de Touba, je ne mettrai jamais ici des écoles qui ne remplissent pas les critères que la ville nous impose.’
Mais il n'y a pas que Touba qui est concerné. Toutes les zones qui sont hostiles à l’implantation de l'école française seront prises en compte. Ce projet qui a vu le jour depuis octobre 2002, a déjà employé 5 400 arabisants recrutés et formés dans les Ecoles de formation d'instituteur (Efi) et plus de 300 classes ont été construites à cet effet. La plupart de ces arabisants n'avaient d’autre d'activité que le commerce une fois leurs études terminées dans des pays comme le Maroc, le Soudan et l’Egypte, entre autres. Ce projet a jusqu’ici coûté à l'Etat du Sénégal plus de 15 milliards et 11 milliards à la Banque islamique de développement.
Mieux encore, révèle le ministre de l'Enseignement supérieur et des Cur, les écoles franco-arabes privées déjà existantes ont été appuyées en termes de mobilier et de recrutement d'enseignants. Ainsi, 150 enseignants ont été formés et envoyés dans ces écoles. Payés par l'Etat, la charge sociale de ces établissements va diminuer.
Abordant la question de la modernisation des daaras, le professeur Sourang révèle que dix-huit daaras modernes ont été construits par l'Etat et mis à la disposition des familles religieuses. Plus de 300 enseignants ont aussi été formés, payés par l'Etat et remis aux daaras. Pour ces daaras modernes, le ministre promet que l'Etat va respecter l'autonomie religieuse des communautés. Poursuivant ses révélations, Moustapha Sourang conclut qu'il est même prévu dans le décret qui régit les daaras une inspection des daaras modernes que le ministère aura en charge. Et de terminer que Dakar abritera le siège pour l'Afrique de l'ouest des écoles franco-arabes du Sahel.
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