Après plus d'un an d'absence sur la scène musicale nationale et internationale pour cause de maladie. Baba Maal, leader de Daande Lenol, a renoué ce week-end avec son public. Une communion entre la musique qu'il symbolise et le sport (la lutte), incarné par Balla Béye, chef de file de l'écurie pulaar. Une soirée riche en couleurs, culture et sonorités pulaar. À l'arrivée, Baba Maal, un des précurseurs de l'écurie pulaar, leur a offert un terrain devant servir de siége, et a annoncé dans la foulée la sortie imminente de son single international.
« J'étais malade, j'ai repris la forme. J'avais la nostalgie du public pulaar et Sénégalais ». C'est par ces mots, et au cœur d'une chorégraphie dont lui seul a le secret que Baba Maal a ouvert ce vendredi, le concert dédié à l'écurie pulaar. Il était 22 heures passées de quelques minutes à la mythique salle mythique du théâtre Daniel Sorana, sous les regards comblés, de la dispora pulaar, de leurs cousins séréres, des fans, parents et amis du grand lutteur Balle Béye alias Baboye. Et pour débuter la soirée, Baba Maal, adepte de la musique/folklore, égaie la salle sous les airs graves de « Baayo », « l'orphelin ». « Nous avons voulu mettre la musique au service du développement en essayant de lutter contre la pauvreté, la faim, l'ignorance etc., et surtout donner à la jeunesse et au sport une vraie place ; dont Balla Bèye en est un symbole et un exemple », dit-il. Ainsi, Baba Maal, membre fondateur de ladite écurie, avec Mbassou Niang, a demandé à toute la communauté haal pulaar de soutenir cette noble cause, engagée par le champion Baboye. À la jeunesse sénégalaise, de se servir de cet exemple de courage, de détermination incarnée par Baboye, comme levier de développement et de motivation, pour affronter les fléaux qui hantent l'Afrique. La soirée continue ! Place aux représentants de l'association pour la renaissance pulaar (ARP), aux anciennes gloires, Moussa Mbaroondi, à Abou Tobo et aux représentants de Balla Bèye. Ainsi, dans son speech, Moustapha Sow, frère de Baboye, de même que Manama Sarr (trésorier de l'écurie haal pulaar), annonçant l'absence du territoire de leur chef de file, tiendront à remercier Baba Maal de vive voix pour son soutien infaillible à ladite écurie. C'est alors que le leader de Daande Lenol annonce l'offre d'un terrain sis à Keur Massar, à l'écurie haal pulaar pour servir de siége. Une manière pour lui, de donner un coup de fouet à la lutte, et à l'écurie en permettant au bureau exécutif de mieux travailleur ; et peut-être de tendre vers une fondation pour rassembler la diaspora pulaar : « j'ai entendu que Baboye a défendu vaillamment son face à face avec Yéménite. Nous l'avions poussé, bien éduqué. Par là, nous voulons dans l'avenir s'ouvrir au théâtre, au football, à n'importe quelle activité de jeunesse ». Passé ce moment, Baba Maal, en duo avec son invité, Petit Yéro de la Guinée , chante le morceau « Mariama » pour le dédier à l'ancien directeur du théâtre Daniel Sorano, Maurice Sonar Senghor, décédé récemment.
Considérant que sa maladie est désormais une page tournée, Baba Maal, sélectionné récemment parmi les 1001 meilleurs titres du monde (Jam Leeli et Lamtoro et Baayo), déclare qu'il très avancé sur la sortie d'un album. « Après sept ans sans album, un Nouvel album sera bientôt sur le marché, mais pour l'heure place sera faite dans quelques jours à un single International », révèle-t-il. Ceci, en marge de son invitation par l'Union Africaine à Addis-abeba, mais aussi du festival Womak en Angleterre. Outre ces activités, le leader de Daande Lenol envisage de s'ouvrir dans la sous-région (Mali, Mauritanie, Guinée etc.) avec des chanteurs comme Petit Yéro, Binta Lalli etc.
L'Afrique doit s'unir, mais en le faisant étape par étape
Défenseur infatigable de la cause africaine, Baba Maal, parlant du gouvernement d'union africaine, dira que c'est bien beau, mais qu'il faudra y aller petit à petit. « C'est utopique peut-être, de parler d'un gouvernement d'Union africaine, mais je pense qu'il faudra y aller doucement. La chose la plus importante, c'est d'aider la jeunesse en la formant et en l'éduquant comme l'a fait Me Wade avec son concept de Case des tout petits », déclare Baba Maal, tout en soulignant qu'il est loin des chapelles politiques. Mieux, au vu de la faim et de la pauvreté qui sévissent en Afrique, n'importe quel Africain devrait s'inquiéter « dans l'optique, nous devons dépasser les élections, nous avons vu des choses se passer ailleurs. En ce moment, le monde est en train de basculer. Nous voulons des discours sincères, un engagement de la part des dirigeants africains, non de ceux qui ne s'occupent que de leurs intérêts personnels et matériels », conclut-il.
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