Pour une énième fois, le ministre de l’Education chargé du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen secondaire a rencontré hier les syndicats d’enseignants regroupés autour du cadre unitaire d’action. La rencontre, qui s’est tenue dans les locaux dudit ministère, sonne comme une amorce de ce qui sera l’année académique 2009-2010. Ainsi, informe le ministre Kalidou Diallo, ‘sur instruction du Premier ministre, le gouvernement va recevoir l’ensemble des syndicats d’enseignement le 14 septembre’. Pour préparer cette rencontre au niveau des ministères de l’Education, souligne Kalidou Diallo, une rencontre avec les organisations syndicales pour ensemble identifier les difficultés afin d’essayer de trouver des solutions avant le 14 septembre était nécessaire. Et ce n’était pas une peine perdue pour les différents acteurs. ‘C’était une rencontre d’écoute pour le ministère des syndicats pour qu’on aille à une conduite turbulence zéro. Nous avons identifié ces questions, celles qui vont être réglées par le ministère de l’Education, et celles qui concernent les autres ministères’, souligne le ministre. Kalidou Diallo promet de travailler à essayer de trouver une solution et de prendre des démarches qu’il faut ; et sous l’arbitrage du Premier ministre, souscrire d’aller vers des solutions définitives. Revenant sur le sens de la prochaine rencontre avec le gouvernement, le coordonnateur du cadre unitaire d’action des enseignants, Mamadou Diouf, fait noter qu’il s’agira d’aller vers la signature d’un protocole global. ‘Il était important donc d’avoir cette rencontre (celle d’hier avec la tutelle) qui anticipe pour pouvoir, dès à présent, évoquer certaines questions qui peuvent faire obstacle, et déjà d’aller dans le sens de leur trouver des solutions avant même d’arriver au 14 septembre, date de l’examen du protocole global’, explique le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), Mamadou Diouf. Au nom du cadre unitaire, les enseignants pensent qu’il faut que le juge décide de ce point de vue-là, parce qu’au sujet du protocole d’accord global, les syndicats ont terminé leurs propositions. ‘Nous nous sommes tous entendus à l’intérieur du cadre unitaire sur le projet. A partir de ce moment, je peux dire que la balle est dans le camp du gouvernement. Nous ne savons pas quelles sont les réactions des mandataires du gouvernement par rapport aux propositions que nous avons données’, déclare Mamadou Diouf.
Pour rappel, le principal point de cristallisation de la plate-forme revendicative du cadre unitaire d’action des enseignants a trait à l’octroi de l’Indemnité de recherche documentaire (Ird) à tous les enseignants, de l’élémentaire au préscolaire, et cela suivant un échéancier apte à recevoir l’aval des syndicats d’enseignants. Quoi qu’il en soit, le coordonnateur du cadre unitaire tient à préciser que ‘dans notre pratique de syndicalisme, nous avons toujours recherché le dialogue et c’est peut-être faute de trouver un interlocuteur à temps que nous avons souvent engagé des confrontations’. ‘Si maintenant le dialogue s’installe suffisamment bien, ajoute notre interlocuteur, il est souhaitable d’abord que cela se poursuive, il est souhaitable que tout cela arrive au respect des engagements pris’. Mieux, Mamadou Diouf et ses camarades syndicalistes croient que ‘si tout cela est mis ensemble, on peut espérer comme nous le souhaitons une année de paix’. Et cela, font-ils remarquer, pour la bonne et simple raison qu’ils sont des enseignants qui se préoccupent de la stabilité de l’école, et non des grévistes professionnels.
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