Les jeunes de l’Alliance des forces de progrès (Afp), du département de Nioro, ont tenu au cours du week-end dernier un séminaire politique à Ndiagne Walo, village situé dans la communauté rurale de Keur Maba, de l’autre côté de la vallée de Koutango. Cette rencontre qui mobilisait, entre autres, le secrétaire général du rassemblement National démocratique (Rnd) Madior Diouf, et celui du parti de l’indépendance et du travail (Pit), Amath Dansokho, a été une occasion pour le secrétaire général de l’Afp, Moustapha Niasse, de se prononcer sur les questions liées aux accords bilatéraux de rapatriement des émigrés Sénégalais vers leur pays d’origine, mais aussi sur la situation socio-économique qui sévit dans le monde paysan.
Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès ( AFP), Moustapha Niasse exige du président Wade une nouvelle plate-forme de gestion plus rationnelle au sujet du sort des jeunes émigrés sénégalais qui se font encore rapatrier de L’Espagne. Moustapha Niasse indique que la manière dont les jeunes sénégalais se font rapatrier est « anormale, irrationnelle, inadéquate, et inacceptable. Simplement parce que les jeunes qui bravent, au prix de leur vie, les vagues de l’Océan Atlantique pour aller en Espagne le font pour deux raisons. D’abord, estime le leader de l’Afp, pour venir à bout de l’état de pauvreté du Sénégal et le manque de perspectives de cette jeunesse face à son avenir immédiat et à moyen terme. D’autre part, a-t-il poursuivi, les jeunes sont dans une telle aventure à cause d’une certaine conviction, sur la base de preuves tangibles et concrètes de ce qu’en Europe, certains secteurs de l’activité professionnelle productive, notamment dans le secteur rural et celui du bâtiment sont porteurs et producteurs de revenus. Ainsi, pour le patron de l’AFP, le besoin de l’Europe pour un certain type de main-d’œuvre répond à une propension des jeunes Africains, en général et ceux de l’Afrique de l’Ouest en particulier, à aller vers l’Italie , l’Espagne et le Portugal pour trouver du travail. Pour Moustapha Niasse, dix euros par heure de travail, multipliées par dix heures de travail en moyenne par jour, font facilement cent euros par jour. Ce sont là des éléments qui devraient être des suffisants pour les pouvoirs de ce pays pour ne pas tomber dans un tel piège. Dans d’autres pays du tiers-monde ce phénomène est le même, mais si on tient compte du fait que les gouvernements de ces pays ont réussi à trouver solution à ce problème en négociant des traités bilatéraux ou binationaux, les termes d’un accord portant sur les modalités, de départ des pays d’origine, d’accueil dans les pays d’accueil, de statut, et surtout de paiement dans les pays d’accueil, c’est le pays qui perd. Si aujourd’hui la Tunisie l’a fait, autant que d’autres pays Africains pourquoi pas le Sénégal ?, s’est-il demandé. Mais, estime le secrétaire général de l’AFP, les Sénégalais doivent être surpris de la non publication de cet accord qui, en marge de toute manœuvre, demeure un accord d’ordre économique et social qui engage autant le président de la république que les citoyens sénégalais.
Entamer des négociations rapides avec les jeunes
Le secrétaire général de l’AFP exhorte le gouvernement sénégalais à engager des négociations sérieuses avec l’union européenne à Bruxelles pour identifier les pays Européens qui sont dans le besoin d’une main-d’œuvre Africaine. Et indiquer les quotas dont ces pays ont besoin chaque année. Selon Moustapha Niasse, l’ouverture de ces négociations permettra aussi au Sénégal de pouvoir marquer les périodes dans lesquelles ces jeunes pourront voyager, les accompagner jusque dans les pays d’accueil suivant les mesures retenues dans le cadre de ces accords. Pour Niasse, cela est tout à fait possible d’autant plus que certains pays Africains l’ont déjà fait. Ainsi, à la question de savoir comment pousser le gouvernement de Wade à se lancer dans une telle démarche, le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès trouve qu’avec Wade, cela est quasi impossible.
Mobiliser à temps les fonds de la prochaine campagne agricole
Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès demande au président Wade et à son entourage de mobiliser l’ensemble des fonds destinés à la campagne de commercialisation agricole avant la date limite de l’ouverture de cette dernière et d’éviter surtout les bons impayés qui se comptent encore en campagne. Le secrétaire général de l’AFP lance cet appel, pour faire éviter aux paysans les mêmes retards constatés lors de la campagne de distribution de l’engrais et des intrants. Les paysans ont indiqué que les ces produits de renforcement sont arrivés tard, au moment même où certains producteurs ont déjà débuté leurs récoltes.
Moustapha Niasse exhorte, par ailleurs, les autorités du pays de cesser de vouloir tuer la filière arachnide.
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