Obama refuse de recevoir Wade : le président sénégalais déploie un lobbying cher et inutile

Depuis qu’il a été informé que le président américain Barack Obama, qu’il cherche à rencontrer, sans succès, allait recevoir son homologue libérien, Ellen Johnson, Abdoulaye Wade ne dort plus. Pour avoir cette faveur qu’il désire tant et pour laquelle il est prêt à tout payer, il a enclenché un puissant lobbying, qui risque bien de ne pas aboutir, du fait de sa politique que condamne la Maison blanche.

Le président américain avait préféré snober le Sénégal pour se rendre au Ghana, à l’occasion de sa tournée africaine. Ce qui avait ulcéré le président Wade. Il vit le même état depuis que Obama a reçu, la semaine derniére, la présidente du Libéria, Ellen Jonson. Mais, il ne se décourage pas d’être le premier chef d’État africain francophone, que recevra le chef de la Maison blanche. Ainsi, il a actionné des lobbyistes pour, enfin, faire face à l’homme fort des Etats-Unis d’Amérique. Des membres de l’entourage de celui-ci lui ont fait savoir que son rêve n’est pas impossible.Car, au pays où tout se paye, le meilleur moyen de rencontrer le président américain, c’est de faire des donations à des fondations du pays, spécialisés dans le lobbying autour de la Maison blanche. Ce que Wade s’est empressé d’exécuter. Ainsi, après la Guinée, à laquelle il avait donné 500 millions à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance de ce pays, et Haïti, où il avait injecté des centaines de millions, suite au séisme qui y avait fait des milliers de morts, l’argent du contribuable sénégalais sera distribué aux Etats-Unis d’Amérique. Mais, le président Wade risque de dilapider les millions de notre pauvre pays dans la nation la plus puissante du monde, pour rien. Car, de sources certaines, il n’a qu’une chance sur mille de s’asseoir à la même table que le président Obama. Ceci, parce que Washington lui reproche sa politique, marquée par la corruption, les dépenses irrationnelles, un train budgétivore de l’État, la régression des libertés démocratiques, le tripatouillage fréquent de la Constitution et la paupérisation croissante des populations.

L’Amérique lui reproche, également, les milliards dépensés pour la réalisation de sa statue. Elle lui prête aussi, des visées monarchiques. La Maison blanche ne pardonne pas à Wade d’entretenir des relations très louches avec ses adversaires que sont l’Iran et la Corée du Nord. Suffisant pour qu’un diplomate, en service à l’ambassade des Etats-Unis de Dakar soit catégorique : « le président Wade peut continuer à distribuer l’argent des pauvres Sénégalais. Mais, ce n’est pas demain qu’il sera reçu par Barack Obama. Car celui-ci sait qu’il ne peut pas changer la politique qu’il lui reproche». C’est dire que Abdoulaye Wade est encore roulé dans la farine par ses « lobbyistes », comme le lui font, fréquemment, ceux qu’il a positionnés à l’Élysée.