Les grèves et autres réclamations de bourses sont devenues monnaie courante à l’université. Pourtant, l’Etat fait tout pour mettre les étudiants dans de bonnes conditions de travail. C’est ainsi que pas moins de 19 milliards Cfa sont annuellement mobilisés, pour le paiement des bourses et des aides. Cette révélation est du directeur des bourses, Ousseynou Goumbala. Il s’est, par ailleurs, expliqué par rapport aux lenteurs constatées dans le paiement des bourses des nouveaux bacheliers de l’université de Dakar.
Suite aux manifestations organisées par les nouveaux bacheliers de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), pour réclamer le paiement de leurs bourses, le directeur des bourses est monté au créneau pour remettre les pendules à l’heure. Et selon Ousseynou Goumbala, qui n’a pas manqué de donner les raisons qui sous-tendent le retard noté dans le paiement des bourses, 19 milliards de francs Cfa sont tirés chaque année du budget national, pour assurer le paiement des bourses et autres aides. «L’Etat débloque plus de 19 milliards Cfa par an, pour les bourses et les aides», a-t-il indiqué.
Revenant sur les difficultés que rencontrent les nouveaux bacheliers pour disposer de leur bourse, le patron de la Direction des bourses qui précise par ailleurs, que seule l’université de Dakar est concernée par le problème, a estimé que la faute incombe à la commission d’orientation des étudiants, aux étudiants eux-mêmes, mais aussi aux facultés, qui traînent les pieds pour envoyer la liste des étudiants retenus par ordre de mérite. «Ce problème ne concerne pas les anciens boursiers. Depuis le début de l’année, on paie les bourses. Cela ne concerne que les nouveaux bacheliers et je précise aussi que cela ne concerne que les nouveaux bacheliers qui sont à Dakar. Ceux qui sont inscrit à Ziguinchor, à Saint-Louis et à Thiès, ont déjà reçu leurs bourses depuis plus de deux mois», a-t-il laissé entendre. Et M. Goumbala de poursuivre en ces termes : «S’il y a ce retard, c’est parce que notre commission d’attribution des bourses des nouveaux bacheliers dépend du travail pédagogique. Il faut, d’abord, remonter à la commission des bacheliers. La commission d’orientation continue ses orientations jusqu’à décembre, en général, alors que cela aurait dû être fait bien avant. Ensuite, quand les étudiants sont orientés, ils prennent plus d’un mois pour s’inscrire. Cette année, les inscriptions des nouveaux bacheliers dans les universités de Dakar se sont prolongées jusqu’en fin février. Or, il nous faut la liste des inscrits pour pouvoir faire une commission». Les facultés ne sont pas, non plus, épargnées par le directeur des bourses.
«La commission ne donne pas directement une bourse à un étudiant. Elle dégage des quotas pour chaque faculté. A l’interne, la faculté drese la liste des étudiants par ordre de mérite et distribue ce quota jusqu’à épuisement. S’il y a des gens qui restent sur la liste, ils ont alors droit à une aide. J’ai reçu la liste des facultés, un mois après l’installation de la commission (celle-ci a été mise en place le 13 février 2010). Et je peux vous préciser que, vendredi dernier, une faculté m’a envoyé sa liste des nouveaux bacheliers. Vous vous rendez compte du retard accusé ? Comment ces gens-là peuvent-ils être payés ?», a-t-il martelé, avant d’annoncer que près d’un milliard de francs Cfa a été mobilisé par l’Etat pour le paiement des bourses qui, normalement, devait débuter hier dans l’après midi.
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