La France va travailler avec le Sénégal afin de réduire la longueur du "trou noir" de contrôle aérien entre les côtes brésiliennes et sénégalaises, qui a peut-être ralenti le déclenchement des recherches du vol AF447, a annoncé mardi le président Nicolas Sarkozy.
"Dès ce soir, le secrétaire d’Etat (à la Coopération) Monsieur Joyandet se rend à Dakar pour voir comment, avec nos amis sénégalais, on peut éviter cette espèce de trou noir dans les communications entre Recife (au Brésil) et Dakar", a dit le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse commune avec le président brésilien Luis Inacio Lula da Silva. "On envoie des techniciens, des spécialistes brésiliens, français, et bien sûr sénégalais, et on va voir comment faire en sorte qu’on n’aie plus ce trou noir", a-t-il ajouté.
Entre la sortie de l’espace aérien du Brésil, contrôlé par le centre "Atlantico" de Recife, et l’entrée dans celui du Sénégal, contrôlé par Dakar, il peut s’écouler environ une heure durant lequel l’avion disparaît des écrans radar.
Par conséquent, l’absence de contact avec le vol n’a pas inquiété les contrôleurs aériens des deux parties mais le Bureau d’enquête et d’analyses (BEA) français a noté un "dysfonctionnement" dans le processus d’alerte. Près de six heures se sont écoulées dans la nuit du 1er juin entre le premier indice d’un possible problème pour le vol AF447 Rio-Paris et le déclenchement des recherches. François Hamant, commandant de bord sur Airbus A320 et membre du syndicat de pilotes Alter, estime que"ce n’est pas une hérésie" d’envisager l’extension du champ du contrôle aérien. "Ce qui est sûr, c’est que nous, ça nous intéresse. Chaque accident aérien doit mener à des améliorations de la sécurité et cette piste n’est pas inintéressante", a-t-il dit à Reuters.
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