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POLLUTION, EMISSION DE MONOXYDE DE CARBONE PAR LES VEHICULES A DAKAR : Pneumonie, bronchite, asthme, etc. en embuscade

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POLLUTION, EMISSION DE MONOXYDE DE CARBONE PAR LES VEHICULES A DAKAR : Pneumonie, bronchite, asthme, etc. en embuscade
30 mille cas de maladies par an en moyenne dont 1235 cas de pneumonie et 3540 personnes souffrant d’asthme, 9187 atteintes de bronchite et 11 188 individus alités à cause d’autres maladies du fait des émissions de monoxyde de carbone par des automobiles à Dakar. La révélation a été faite par Papa Souleye Faye ingénieur économiste en transport lors de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement au BREDA. 

Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale a célébré la Journée mondiale de l’environnement hier jeudi 7 juin sous le thème « moins de dépendance au fuel et pour des activités faibles en carbone » avec comme slogan « CO2, non à la dépendance ». Dans ce cadre, le Centre d’information des Nations Unies (CINU) à Dakar en collaboration avec le Collectif sénégalais des Africaines pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (Cosapere) a organisé un forum au BREDA.

Cette rencontre a été l’occasion pour Papa Souleye Faye, ingénieur économiste des transports, Chef Daf - Direction des transports terrestres, de monter que, au-delà de la pollution industrielle et des autres sources de rejets de gaz à effet de serre, les émissions de gaz automobiles sont lourdes de conséquences aussi bien sur la santé des populations que sur l’environnement. Selon lui, sur le plan sanitaire, l’étude de l’impact des rejets de gaz par des voitures sur une population de deux millions d’habitants, a révélé des cas de maladies liées à ce phénomène. En 1994 25 160 cas d’affections ont été recensés ; soit 4,3 % de la population. L’année suivante (1995), 38 750 malades et en 1996, 25 272 victimes ont été répertoriés. Soit respectivement 7,2 % et 4,6 % de cet échantillon représentatif. Ce qui fait en moyenne « 30 mille cas de maladies par an » déplore-t-il.

Pis encore, révèle l’ingénieur économiste des transports terrestres, en 1994, sur cet échantillon représentatif de la population dakaroise, 1235 cas de pneumonie et 3540 personnes souffrant d’asthme ont été dénombrés. A cet important nombre de victimes de ces émissions de monoxyde de carbone s’ajoutent 9187 personnes atteintes de bronchite et 11 188 individus alités à cause d’autres maladies. Les conséquences de cette pollution des véhicules, c’est aussi la réduction des capacités des globules rouges.

Sur l’environnement, ces rejets de gaz à effet de serre, l’oxyde de carbone surtout sont à l’origine des « pluies acides ». Ce qui entraîne des baisses de rendement et la perturbation de la photosynthèse. Toutes ces anomalies, fait-il remarquer, ont des conséquences néfastes sur la santé avec la contamination des hommes.

A l’en croire, 25 296 tonnes de monoxyde de carbone ont été émises par les automobiles en 1999 contre 26 684 tonnes en 2004. Cette augmentation de la pollution automobile, soutient-il, s’explique par la vétusté du parc automobile, l’utilisation de techniques dépassées et de véhicules lourds, l’usure mécanique entre autres. Or, si la photosynthèse (avec les forêts) est le principal moyen de séquestration naturelle du carbone, des experts s’accordent que les capacités d’endiguement des forêts sont faibles par rapport aux émissions de CO2.

OUI AUX ENERGIES RENOUVELABLES, MAIS…

C’est pour remédier à cette situation que de nos jours, des politiques sont orientés vers les énergies renouvelables : énergies solaire, éolienne, hydraulique, géothermie (seule source d’énergie non utilisée par le Sénégal) et biocarburants. Mieux encore, non seulement le Sénégal a interdit la présence de plomb dans l’essence depuis octobre 2006, mais aussi notre a entrepris le renouvellement du parc automobile. Le remplacement des « 505 cars rapides par des minibus réduit l’émission de CO2 de 20 tonnes. Soit un gain économique de 1,2 milliards de francs Cfa » renseigne P S Faye.

De même, poursuit Mamadou Kanouté de la direction de l’énergie, la décharge de Mbeubeus, dont le projet est à l’étude, produit une énorme quantité de méthane qui, selon lui, peut être réutilisé pour alimenter toute la zone de Malika, Keur Massar et même Pikine. Seulement, la mis en œuvre de ces mesures de substitution et la lutte efficace contre ces gaz à effet de serre (Ges) suppose des assistances techniques et financières, des transferts de technologie, la publication et le partage d’informations sur la quantité de Ges émise et la capacité d’absorption.

Toutefois, les experts attirent l’attention, en cette période de crise alimentaire mondiale, sur les risques de voir l’agrocarburant prendre le déçus sur l’agroalimentaire. « Biocarburant oui, mais la priorité à l’alimentation qui est d’actualité. D’ailleurs, il y a suffisamment de terres allier les deux cultures. » montrent-ils.



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