La mystérieuse maladie diarrhéique qui fait aujourd’hui une cinquantaine de cas dans le département de Mbacké a finalement été identifiée. Il s'agit du choléra.
Depuis une dizaine d’années ou plus, c’est toujours le même scénario dans la capitale du Baol, où l’état d’insalubrité a toujours dépassé ses limites. Des centaines de personnes aujourd’hui sont victimes des méfaits du choléra, au moment où certaines institutions affichent toujours une nette indifférence par rapport aux dangers que suscite la maladie. Le programme d’assainissement local a toujours existé au-delà des compétences municipales.
Car aucune des équipes qui se sont succédé à l’institution municipale n’est arrivée à résoudre cette équation. Le département de Mbacké, une des villes sénégalaises les plus insalubres, produit chaque jour plus de 100.000 tonnes d’ordures solides. Ces tas d’ordures produits tous les jours ne sortent jamais de la ville, faute de dépotoirs aménagés, mais aussi du fait que le contrôle nécessaire n’est point acquis. Ce qui pousse d’ailleurs certaines populations habitant les zones marécageuses à réutiliser ces ordures pour le remblai de leur lieu de résidence. Même si au niveau de la municipalité du District Sanitaire de Mbacké, les dispositions prises pour faire face au choléra ne sont pas encore rendues publiques. Malgré des opérations de curage de caniveaux qui se poursuivent encore dans certains quartiers de Touba à quelques jours de la célébration de la Nuit de la Destinée dans la nuit du 24 au 25 de ce mois lunaire du Ramadan. Du côté de la municipalité, l’inquiétude est partout au seuil des maisons, et dans l’esprit et le cœur des populations.
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