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Qui sont ces Hongrois ?

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Qui sont ces Hongrois ?

Les trois Hongrois condamnés samedi 27 mars 2010, par la Cour d`Assises de Dakar à des peines de travaux forcés à perpétuité avaient été arrêtés dans la réserve naturelle du Niokolokoba (quelque 600 km au sud-est de la capitale sénégalaise),  ont été reconnus coupables d`assassinat, association de malfaiteurs et vols en réunion.

Kanal 150 vous présente le profil de ces mercenaires, partie de Hongrie "pour des mines de diamant" entre le Libéria et la Sierra Léone, et dont l’aventure s’arrêtera au Sénégal.

Partis de  Hongrie le 12 avril 2006, les trois  accusés avaient   pour destination finale la Sierra Leone aux fins de travailler comme  agents  de sécurité   et de protection  dans une mine  de diamants  se situant  entre le Libéria et la Sierra Léone.  Dans l’enquête préliminaire, ils auraient déclaré «être prêts à encadrer n’importe quel mouvement rebelle, même celui de la Casamance via la Guinée».

En quittant Budapest, Geza Gal (29 ans), Nazy Zoltan (32 ans) et Feher Tamas (34 ans)  ont transité par  Paris où ils ont obtenu des visas. Ensuite cap sur Casablanca puis Dakar.   A les en croire, c’est l’insuffisance des moyens financiers pour terminer leur périple qui les amené à tenter de voler la 4X4 de Ali Diop Niang, qui par ailleurs leur servait de chauffeur.

Malheureusement, le sieur Niang laisserait sa vie entre les mains des Hongrois, lorsque ceux-là ont tenté de «l’évanouir» pour récupérer la voiture.

Tous célibataires sans enfant,   Geza Gal,  Nazy Zoltan  et Feher Tamas  sont des militaires appartenant à des régiments différents.  Les deux premiers sont déserteurs  de la légion étrangère hongroise. 

Geza Gal, le plus jeune et  cerveau  du groupe,  a planifié tout  le voyage.

Agé de 29 ans, il dit  être indépendant de sa famille depuis l’âge de 16 ans, après le divorce de ses parents. Parlant couramment français, il s’est exprimé dans cette langue durant tout l’interrogatoire. C’est lui qui dit avoir été informé de possibilités de travail dans une mine de diamant en Afrique, par le biais d’un  ami travaillant dans une compagnie pétrolière du Nigéria.

Il va donc chercher  trois compagnons pour aller faire fortune.

 Feher Tamas a quant a lui quitté très tôt l’école, à l’âge de  14 ans, pour exercer la  menuiserie.  Profession de son défunt père, décédé alors qu’il n’a que 10 ans. Il vécu alors avec sa mère. Il a  fait une année de service  militaire   obligatoire. En plus de la menuiserie, il dit avoir touché  la maçonnerie, et travailler comme électricien.

Enfin, Nazi Zoltan  le plus timide du groupe, qui a préféré répondre en anglais, est électricien de profession. Il a toutefois bénéficié d’une formation militaire. Il a déjà assuré une mission de maintien de la paix de l’armée hongroise en Afghanistan pendant six mois. 

 Sur le papier, son contrat prenait fin en 2008. Mais il a quitté l’Afghanistan plutôt, en 2006. Nazi a été renvoyé par l’armée pour avoir exigé des congés pour se rendre auprès de sa mère, en Hongrie.


Travaux forcés à perpétuité pour les mercenaires hongrois  

Les trois ressortissants  hongrois, Gal Geza (29 ans), Zoltan Nazy (32 ans) et Feher Tamas (34 ans) reconnus coupables d’ assassinat, d’association de malfaiteurs et vol en réunion, ont été condamnés samedi aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’assises de Dakar.

Ces Hongrois sont  accusés  d’avoir tué leur chauffeur sénégalais Aly Diop Niang. A la  barre, les trois jeunes ont tous reconnu les faits qui leur sont reprochés, tout en niant avoir cherché à tuer.Ce qu`ils voulaient, selon la version servie à la Cour, s`était simplement de l`assomer pour lui prendre sa voiture, un 4X4 loué auprès de la victime.  

En plus de la peine de prison, les condamnés doivent verser une amende de  10 millions de FCFA à chacune des deux veuves du défunt, 20 millions de francs à son ex-épouse pour ses quatre enfants,  2,5 millions de francs aux 13 enfants majeurs, 1 million de francs pour le frère et la sœur, et 2 millions 967 mille francs pour le véhicule 4x4.

Les avocats de la défense ont estimé la sanction sévère dès l’instant que les accusés ont reconnu les faits et demandé pardon à la famille de la victime.

L’avocat général, Me Mbacké Fall dans son réquisitoire avait écarté la circonstance atténuante,  parce que « cet assassinat a été planifiée, les rôles distribués et la victime a été froidement abattue. Ils ont agi en co-auteur ». 





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