Par deux fois en effet, au mois d’août puis de septembre, les employés de cette société nationale ont dénoncé les conditions de travail et le désintérêt affiché par l’Etat quant à la prise en charge de leurs doléances. Ils avaient aussi dénoncé une intrusion trop appuyée du pouvoir dans les programmes de la Télévision nationale. Rien que la semaine passée à la bourse du travail, les délégués des travailleurs avaient fait une violente sortie contre le régime de Wade accusé de brider les journalistes. Et de demander une plus grande autonomie et davantage de moyens pour mener à bien leurs missions de service public. Le nouveau directeur général de la Rts pourra-t-il relever ce défi ? Rien n’est moins sûr car Babacar Diagne membre de la cellule de communication de la Présidence, est un homme aujourd’hui très proche de Wade et de sa famille. Ancien dioufiste devenu wadiste, Babacar Diagne arrive à la tête de la Rts à moins de 5 mois des élections.
Daouda Ndiaye avait aussi commandité un audit interne et pris beaucoup de mesures restrictives qui n’ont pas été bien appréciées par certains groupes très influents à l’intérieur de la Rts.
Avec le départ de Daouda Ndiaye qui a pris les commandes de cette boite en janvier 2005, la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts) enregistre ainsi son quatrième directeur sous l’alternance. Après Guila Thiam (nommé sous Diouf), Matar Sylla, Abdoul Khoudoss Niang, Daouda Ndiaye, c’est au tour d’un homme de télévision, de s’installer à la tête de la Rts. Une qualité qu’il partage d’ailleurs avec son prédeceseur.
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