Ngagne Mbaye, placé sous mandat de dépôt pour détournement de deniers publics portant sur 470 millions de FCfa de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn), vient de bénéficier d’une liberté provisoire. Il a humé l’air de la liberté grâce aux résultats de l’expertise médicale après plus de six mois détention.
La nouvelle année démarre bien pour Ngagne Mbaye qui a recouvré la liberté le 31 décembre 2009. Placé sous mandat de dépôt pour le délit de détournement de deniers publics dans l’exécution de certains marchés du ministère de l’Intérieur, M. Mbaye a bénéficié d’une liberté provisoire. Il a été libéré pour des raisons médicales. Une liberté que son avocat, Me Ousmane Sèye, a pu obtenir après les résultats d’un cabinet médical. «L’expertise médicale révèle que son état de santé est incompatible avec la prison. Par conséquent, il ne peut pas retourner en prison. Je ne peux pas m’avancer dans ce dossier. Car, il y a beaucoup de choses à dire dans cette affaire. Surtout qu’il y a des gens qui doivent être en prison, mais ils sont toujours en liberté», explique Me Ousmane Sèye. En fait, Ngagne Mbaye a été écroué suite à une plainte de l’Agent judiciaire de l’Etat pour détournement de deniers publics.
À l’origine de cette plainte, une requête, en date du 3 avril 2009, enregistrée sous le numéro 0171 et formulée par l’Agent judiciaire de l’Etat, ayant pour objet : «Détournement de deniers publics contre M. Ngagne Mbaye et autres co-auteurs et complices.» Dans la correspondance adressée au Parquet, l’Agent judiciaire de l’Etat poursuit Ngagne Mbaye, directeur de la société «Groupe Disso S.A», pour «faux, usage de faux, escroquerie, détournement de deniers publics et recel». Cela, pour un montant de 200 millions de FCfa. Pour corser ses accusations contre le patron de la société «Groupe Disso», le représentant de l’Etat parle d’«indélicatesse dans l’exécution du marché public n°T002/FM, du 27 décembre 2007», passé entre le ministère de l’Intérieur et ladite structure, pour la réalisation du Centre national des passeports composé de 10 services et annexes au profit de la Dgsn. Cela, en contrepartie du paiement de la somme à engager sur les crédits du Budget consolidé d’investissement (Bci). Se voulant plus clair, l’agent judiciaire explique que, mise à part le démarrage des chantiers à Guédiawaye et Kaolack, aucun début d’exécution de travaux n’a été noté à Ziguinchor, Tambacounda et Matam.
Parallèlement aux poursuites déclenchées contre le «Groupe Disso S.A», l’Agent judiciaire de l’Etat a déposé une autre plainte enregistrée sous le numéro 0172, du 03 avril 2009, contre Abdou Karim Guèye et Madame Fatou Guèye, respectivement directeur et gérante de «SENE D’AFRIQUE». Il leur est reproché l’encaissement de la somme de 270 785 826 FCfa pour le marché n°T014/FM, du 27 avril 2006. Ledit marché devait permettre la réalisation des Brigades mobiles de sûreté (Bms) de Louga, Saint-Louis et Matam (pour 199 702 999 FCfa) et la modification des appartements de la Cité Police, sise avenue Maclick Sy (pour 165 953 500 FCfa).
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