La Fédération des Etudiants du Département de Oussouye (Fedo) exige l’évacuation de l’élève Samuel Diatta blessé « à balles réelles » par des gendarmes et qui serait dans un « état critique pour éviter l’irréparable », la prise en charge totale de ses cinq autres camarades et le remboursement des frais médicaux aux parents des blessés. Elle a fait cette déclaration au cours d’une conférence de presse organisée hier mercredi 8 mars au Camp Jeremy à l’Ucad. En effet, après plusieurs jours de grèves sans bénéficier d’une oreille attentive de la part des autorités pour la résolution de leurs problèmes, les élèves de Oussouye ont manifesté, le 23 janvier dernier, leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifient de « gestion peu orthodoxe et de gabegie » des établissements scolaires de leur localité. Cette « manifestation a été réprimée par des forces de l’ordre. 6 élèves seraient atteints par des balles réelles au cours de ces échauffourées avec les gendarmes. Trois d’entre eux ont été évacués à l’hôpital régional de Ziguinchor, et deux autres, dans un état critique, à l’hôpital principal de Dakar le 11février dernier» a confié M. Yacinthe Sambou coordonnateur du mouvement. Selon le conférencier, depuis la répression disproportionnée du « mouvement d’humeur » des élèves qui ne revendiquaient qu’un cadre saint et viable pour l’épanouissement intellectuel, on assiste à une tentative de « cloisonnement et d’étouffement de ces événements pour qu’ils ne puissent êtres connus du public. Les tentatives de la Fedo de connaître les noms des victimes sont restées vains. Les parents des victimes ne veulent pas s’exprimer sur le sujet prétextant « mettre en avant la santé de leurs enfants d’abord ». Ainsi, au-delà des actions de sensibilisations, la Fedo entend s’investir pour que des sanctions exemplaires puissent être prises à l’encontre des responsables impliqués pour que de telles actions cessent définitivement » a fait remarqué M. Sambou. Ces mesures sont essentiellement la destitution du Principal du Cem d’Oukout à la sanction énergique et dissuasive des éléments de la gendarmerie auteurs « des tirs à balles réelles » sur les élèves et la destitution du Principal du Cem d’Oukout.
Constatant que le conflit casamançais a fait du Département d’Ousouye « une zone de non droit où, les agents de l’administration (militaires ou civils) se livre à des abus sans êtres inquiétés, la Fedo réclame plus d’égard et de respect envers les populations du « Kassa » et de tout le département. Elle se dit vigilante et intransigeante face à toute tentative de manipulation et de dénaturation de leur lutte qui est, demeure et restera la restauration de la dignité du peuple du « Kassa »
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