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REPRISE - Travaux de l’autoroute à péage : Les employés de Jean Lefebvre toutes dents dehors

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REPRISE - Travaux de l’autoroute à péage : Les employés de Jean Lefebvre toutes dents dehors

Ils affichent à nouveau le sourire, les employés de l’entreprise de bâtiment et de travaux publics Jean Lefebvre Sénégal. Les travaux ont repris, depuis quelques temps, sur le tronçon Malick Sy-Patte d’oie de l’autoroute à péage. Cependant, si une telle reprise est à saluer pour la viabilité de leur entreprise, il n’en demeure pas moins qu’ils auraient aimé que leur patron Bara Tall soit libéré et blanchi de toute accusation de surfacturation sur l’affaire dite des chantiers de Thiès.

Emprunter l’autoroute pour rejoindre le centre-ville n’est pas chose aisée. Les pistes cahoteuses et embourbées dans la latérite ont rendu plus difficile la circulation. Une telle situation influe, sans doute, sur les nerfs des automobilistes. Les gesticulations, les klaxons stridents des chauffeurs sont autant de signes qui traduisent l’énervement des usagers.

La présence de l’agent de sécurité, à cette heure de pointe, où un vent frais balaie l’autoroute ne semble avoir aucun impact sur la fluidité de la circulation. Bien au contraire, c’est au ralenti que les voitures roulent. Elles se suivent en file indienne. Les travaux de l’autoroute entamés sur cette partie de Dakar semblent traîner en longueur, exaspérant ainsi bon nombre de sénégalais. Les tas de gravats s’amoncellent sur d’énormes étendues, les ouvriers arborant les tenues de leur entreprise, s’activent à leurs tâches, ne souciant guère du spectacle familier qui se présente à leurs yeux. Nous sommes au cœur des travaux de l’autoroute où loin de ces agitations, les employés de Jean Lefebvre Sénégal (Jls), s’activent à leurs occupations quotidiennes. Cette effervescence est en parfaite rupture avec le silence de cimetière, constaté il y a plus d’un mois, quand les travaux étaient, subitement arrêtés. Les camions étaient rangés sur tout le long de l’autoroute. Après plus d’un mois d’arrêt des travaux ayant occasionné la mise en chômage technique de plus 1500 employés, les travaux ont repris sur cet axe depuis le 16 janvier, note Abdoulaye Mbdoji, le directeur technique de Jls et, par ailleurs, directeur du projet de l’autoroute du groupe international Henan Chine et Jls. Cette reprise, selon M. Mbodji, intervient après la reprise des approvisionnements en bitume par le fournisseur de l’entreprise Eres. Ainsi, selon le directeur technique de Jls, tous les ateliers techniques comme la cimenterie, le génie civil, le gravi-bitume et l’imprégnation ont recommencé à fonctionner correctement. Le seul hic à cette reprise d’activités, selon lui, est le chômage technique prolongé de quelques 10 ingénieurs. Ces derniers risquent, à l’en croire, d’être recrutés par la concurrence. Cependant, visiblement satisfait d’une telle reprise, M .Mbodj, aurait aimé que son patron Bara Tall soit libre et blanchi de toute accusation. Mais, il se dit confiant pour l’avenir de Jls.

Abdoulaye Mbodji, n’est pas le seul à manifester sa joie pour la reprise des activités de Jls sur cette tranche de l’autoroute. C’est avec un air jovial et un large sourire qui fend ses lèvres, que Pape Cissé et Mamadou Djiba, ouvriers au service topographique, ont répondu à nos questions. Ils sont parmi les 140 heureux ouvriers sur les 240 qui ont été rappelés pour reprendre les travaux. Avec cette chance d’être rappelé, les deux affirment qu’ils vont donner le meilleur d’eux-mêmes pour montrer à leurs chefs qu’ils ont raison de leur faire confiance. Ils pensent que la reprise des activités de leur entreprise va signifier la fin des problèmes qu’elle a connus, depuis l’incarcération de leur patron Bara Tall. Ils l’espèrent, car selon eux, le mois de chômage qu’ils ont connu et coïncidant avec la fête de la Tabaski, est le «pire moment de leur vie de jeunes ouvriers». A les en croire, certains de leurs amis qui sont depuis lors, en chômage technique, sont confrontés à de sérieux problèmes sociaux. Mais, le plus déplorable, selon eux, c’est le fait que les employés payent les frais de l’incarcération de leur patron, Bara Tall, qui ne se justifie pas. Ils accusent le gouvernement de verser dans des «querelles de politique politicienne en foulant du pied les aspirations des Sénégalais». Ils sont d’avis que le gouvernement doit se préoccuper de satisfaire les besoins des jeunes sénégalais en leur trouvant du travail. Et, «un créateur d’emplois» comme leur patron Bara Tall, selon eux, «doit être encouragé et soutenu par le gouvernement, en ce sens qu’il a permis à de nombreux jeunes de travailler et d’être des pères de famille, des responsables». Pour rappel, le président du groupe Talix, Bara Tall, est incarcéré depuis plus de deux mois dans le cadre du dossier des chantiers de Thiès. Il est soupçonné d’avoir procédé à des surfacturations dans ces travaux.



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